Dans le paysage technologique, la préparation des données reste l’un des plus grands défis pour l’adoption de l’intelligence artificielle. Les définitions fragmentées, divergentes d’un outil à l’autre, ralentissent les projets et fragilisent la confiance dans les résultats. Pour répondre à cette problématique, Snowflake, Salesforce et dbt Labs, rejoints par des acteurs majeurs tels que BlackRock, annoncent la création d’une initiative commune baptisée Open Semantic Interchange.
L’objectif est d’établir un langage universel, neutre et open source, capable d’harmoniser les définitions de données à travers l’écosystème. Une coalition de poids a rejoint le projet. Ensemble, ces acteurs entendent poser les bases d’un cadre sémantique partagé pour accélérer le déploiement de l’IA et de la business intelligence.
À l’heure où l’intelligence artificielle s’impose comme levier stratégique, la question de la sémantique devient centrale. Chaque plateforme ou logiciel dispose aujourd’hui de sa propre logique, générant des incohérences qui se traduisent par des semaines de travail consacrées à réconcilier définitions et métriques. L’Open Semantic Interchange propose d’y mettre fin grâce à une spécification ouverte et interopérable. Les entreprises pourraient ainsi exploiter leurs données en toute confiance, déployer leurs applications plus rapidement et réduire la complexité opérationnelle.
« L’absence de standard sémantique commun constitue un frein majeur à l’adoption de l’IA », explique Christian Kleinerman, EVP of Product chez Snowflake. « Avec l’Open Semantic Interchange, nous voulons construire un écosystème plus ouvert et durable, en privilégiant la coopération plutôt que des approches propriétaires. »
Au-delà de l’aspect technique, l’Open Semantic Interchange illustre une tendance plus large, l’abandon progressif des modèles fermés et centrés sur un seul fournisseur, au profit de standards ouverts et collaboratifs. En créant une couche de sémantique commune, l’écosystème espère libérer pleinement le potentiel de l’IA et de l’analytique, dans un contexte où la confiance et la gouvernance des données deviennent des conditions incontournables de compétitivité.