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Selon une étude Nutanix, l’IA générative progresse dans le secteur financier tandis que les infrastructures et les compétences humaines restent insuffisantes

La majorité des dirigeants du secteur financier considèrent que les solutions d’IA générative favorisent la productivité, l’automatisation et l’efficacité. Toutefois, 97 % des répondants reconnaissent que leurs dispositifs de sécurité demeurent insuffisants pour encadrer ces nouvelles technologies.

L’intelligence artificielle générative s’installe dans le paysage financier. Selon la septième édition du rapport Enterprise Cloud Index (ECI) de Nutanix, presque toutes les institutions sondées utilisent déjà ces technologies, notamment pour le service client, la création de contenu ou l’automatisation. Mais derrière cet engouement, de nombreux défis techniques et organisationnels restent à relever.

Réalisée à l’automne 2024 par le cabinet Vanson Bourne pour Nutanix, l’étude s’appuie sur les réponses de 1 500 décideurs IT, DevOps et ingénierie de plateformes à travers le monde, tous issus du secteur financier. Elle offre un aperçu de la maturité du cloud et des technologies émergentes, dans un secteur soumis à une forte pression d’innovation et de régulation.

Des bénéfices immédiats, une sécurité encore fragile

Si la plupart des dirigeants du secteur financier jugent que l’IA générative améliore la productivité et l’efficacité opérationnelle, 97 % reconnaissent que leurs dispositifs de sécurité ne sont pas encore adaptés. La protection des modèles et des données s’impose donc comme une priorité, dans un contexte où la conformité réglementaire reste stricte et les menaces cyber de plus en plus ciblées.

L’étude souligne également un décalage entre ambitions et capacités. 92 % des décideurs estiment que leur infrastructure doit évoluer pour prendre en charge les applications cloud native et les conteneurs. Les silos de données et le manque d’interopérabilité freinent encore les déploiements à grande échelle.

Le facteur humain reste tout aussi déterminant : 98 % des répondants peinent à faire passer leurs projets d’IA générative de la phase pilote à la production. Les profils spécialisés manquent, même si 62 % des entreprises affirment recruter activement des experts en IA et investir dans la formation interne.

L’étude met en évidence une approche pragmatique du ROI : 39 % des institutions anticipent des pertes à court terme liées à la mise en œuvre de ces outils, mais 58 % s’attendent à des gains dans un horizon de un à trois ans. L’enjeu devient donc de mesurer et de fiabiliser ce retour sur investissement, notamment via une infrastructure plus résiliente et des outils de supervision adaptés.

Sécurité et conformité en tête des priorités

L’impact de l’IA générative dépasse le seul champ technique. Pour 96 % des décideurs, elle redéfinit les priorités en matière de confidentialité et de gouvernance des données. Et 90 % s’inquiètent de la sécurité de leurs données dans un écosystème cloud et fournisseur de plus en plus complexe.

« Les institutions financières adoptent les conteneurs et le cloud hybride non pas comme de simples évolutions techniques, mais comme des leviers de création de valeur », commente Lee Caswell, SVP Product and Solutions Marketing chez Nutanix. Selon lui, les cas d’usage s’élargissent rapidement : au-delà de la génération de contenu ou du support client, l’IA sert désormais à renforcer la détection de fraude et la cybersécurité.

Caswell note également une évolution vers l’IA dite agentique, qui vise à automatiser des processus complexes à grande échelle : « Nos clients explorent désormais comment ces agents intelligents peuvent transformer leurs opérations quotidiennes. »