La spectaculaire réussite du salon VivaTech, organisé à Paris début juillet par Publicis et le groupe Les Echos, doit beaucoup à l’implication des états-majors de très grandes entreprises françaises qui ont su sensibiliser leurs troupes à l’écosystème des start-ups. Il faut dire qu’elles sont de plus en plus nombreuses, les start-ups qui empêchent les patrons des grandes entreprises de bien dormir! “Tout le monde a peur de se faire uberiser” proclame Maurice Lévy. Aucune entreprise, aussi grosse soit-elle, n’est à l’abri de l’arrivée sur son marché de start-ups qui viendront changer les règles du jeu. La rapidité avec laquelle des start-ups se sont emparées de certains marchés comme le tourisme inquiète donc au plus haut niveau.
Être plus agile pour survivre et conserver ses parts de marché
Les grandes entreprises et les ETI doivent faire évoluer leurs organisations pour gagner en agilité et en rapidité d’exécution afin de devenir plus innovantes. En un mot, les mastodontes doivent s’inspirer des start-ups! Il n’y a aucune recette miracle mais des méthodes qui ont fait leur preuve. C’est le cas, par exemple, de l’approche “Lean Startup” popularisée par Eric Ries qui permet de réduire le temps de développement d’un nouveau produit, de le confronter plus rapidement aux consommateurs puis de le retravailler en fonction des retours de ces derniers, et cela en itérations successives.
Tout n’est pas parfait dans le monde des start-ups et bien souvent le pilotage à vue, la tête dans le guidon, entraîne des erreurs. Mais ce n’est pas grave! Se tromper, c’est apprendre. L’important c’est de se rendre compte rapidement de ses erreurs et de “pivoter”. La mise en place d’une telle approche nécessite de profonds ajustements dans l’organisation et de remises en cause des méthodes de travail. Sans une vision stratégique de transformation de l’entreprise, une telle évolution est vouée à l’échec. L’implication du top management est donc essentielle.
Bien penser son projet et se faire accompagner pour mener à bien sa transformation
Il n’est pas nécessaire de tout faire en même temps, la transformation peut d’abord toucher quelques départements: une cellule informatique par exemple. L’important est de bien définir l’objectif à atteindre et de mettre en place les indicateurs de suivi de la performance. Ensuite, comme dans toute évolution d’organisation humaine, il faudra accompagner les salariés, les coacher, leur laisser plus d’initiatives: vous allez voir, ils vont adorer ! La réussite d’une transformation dépend en grande partie de la qualité de ces coachs. Bien les choisir est primordial.
Olivier Brisac Managing Partner de Co.Builders