Accueil Hyperautomatisation, IA générative, BOAT : qui contrôle vraiment votre entreprise ?

Hyperautomatisation, IA générative, BOAT : qui contrôle vraiment votre entreprise ?

L’hyperautomatisation est devenue un pilier clef de la transformation digitale avec pour objectif d’automatiser tout ce qui peut l’être de manière intelligente, fluide, et évolutive, avec pour finalité une entreprise plus rapide, plus souple, plus intelligente, et plus compétitive. Bien au-delà de la simple robotisation de tâches répétitives elle combine plusieurs technologies préexistantes en un stack technologique unique ;

Le RPA (Robotic Process Automation) qui vise à automatiser les tâches manuelles répétitives, le workflow pour orchestrer les séquences d’actions, le BPM (Business Process Management) orienté vers la modélisation et optimisation des processus, , l’IA et IA générative qui permettent d’analyser, prédire, apprendre et aider à la prise de décision, le No-Code / Low-Code afin de permettre aux équipes métiers de créer leurs propres applications sans dépendre de développeurs et enfin l’Ipath qui facilite la  connexion de différentes applications, systèmes et données, qu’ils soient dans le cloud ou sur site.

En mai 2024 le Gartner introduit à Las Vegas le terme BOAT (Business Orchestration and Automation Technology) qui vise à rationnaliser l’orchestration de ces différentes technologies de façon structurée et efficace.

Des solutions comme Appian, UiPath, ServiceNow, Nintex, OutSystems ou Pega combinent déjà BPM et RPA pour une automatisation complète. Power Automate (Microsoft) associe déjà workflows et RPA pour simplifier la gestion des processus sans intervention humaine.

L’arrivée de l’IA générative accélère encore cette transformation car si seule, elle ne peut pas créer d’applications métiers, combinée à ces plateformes intégrées, elle devient un véritable assistant qui suggère des modèles, accélère la création, propose des améliorations, et facilite l’intégration aux outils existants.

Mais cette évolution n’est pas sans risques. À mesure que les systèmes deviennent plus autonomes et interconnectés, des défis apparaissent : cybersécurité, gestion des accès et gouvernance deviennent plus complexes et l’IA actuelle ne garantit pas encore une gestion fiable et sécurisée des autorisations. Les modèles traditionnels basés basé sur l’identité des utilisateurs (RBAC) ou encore sur des attributs comme le rôle le grade, le statut de sécurité (ABAC) sont incomplets, complexes à maintenir et montrent rapidement leurs limites dans des environnements très dynamiques.

Alors, comment garder la maîtrise tout en continuant à innover ?

Une solution innovante consiste à ne plus attribuer les droits à des personnes ou rôles, mais à des « postes ». Un poste étant défini comme un ensemble d’attributs métier : entreprise, département, fonction, ligne de produit, zone géographique, etc. Ces postes se voient attribuer des tâches outillées (au travers de son module d’hyper automatisation) et sont organisés dans une hiérarchie (organigramme même complexes). Cela permet de mieux synchroniser les plateformes d’automatisation avec les systèmes de gestion des identités (IAM), tout en profitant du potentiel de l’IA sans compromettre la sécurité Cette notion de poste est utilisée dans une solution d’IAM innovante comme Usercube qui se distingue en se sens de solutions telles que sailpoint, Okta ou One identity.

S’agissant de plateforme d’hyperautomatisation, no code ou BPM, on peut regretter que très peu de solutions utilisent cette notion qui seule peut garantir une intégrité dynamique des droits d’accès. On peut citer certaines solutions qui s’en rapprochent à des degrés divers comme Appian, Bonita soft ou encore ROK Solution.

Cette approche présente deux avantages majeurs. Elle permet une synchronisation dynamique entre les systèmes IAM et les plateformes d’automatisation et Elle crée des catégories de données homogènes, utiles pour l’IA dont plus de 40 % des algorithmes de machine learning reposent sur des classifications optimisées, améliorant ainsi l’apprentissage, en réduisant le bruit, afin de permettre des prédictions plus rapides et plus fiables.

Pour conclure Nous assistons à une nouvelle phase d’Hyperautomation, avec les outils de Workflow, BPM, RPA, No-Code et IA de plus en plus intégrés, qui donnent aux collaborateurs non-informaticiens des pouvoirs nouveaux pour automatiser leur métier. Si dans l’absolu cette nouvelle offre est un gage de performance et d’agilité, il convient de modérer son enthousiasme et prendre en compte que cette puissance accrue vient avec un risque de sécurité et de perte de contrôle.

Pour pallier ce risque, la gestion des accès par “postes” est une solution à la fois pragmatique et innovante permettant de sécuriser ces nouvelles architectures, améliorer la gouvernance, et renforcer l’efficacité de l’IA. L’Hyperautomation 2.0 est déjà en marche. La vraie question est : votre entreprise est-elle prête à s’adapter ? Ou risque-t-elle de perdre le contrôle face à une hyperautomatisation de plus en plus « intelligente » ?

Par Olivier Bourrouilh-Parège,  CEO ROK Solution