Par Edouard Beaucourt, Country Manager France de Snowflake
Le respect de la vie privée numérique, la collecte des données personnelles en ligne et leur utilisation sont aujourd’hui de vrais challenges pour les entreprises. Ces sujets sont devenus de véritables obstacles placés devant la route des équipes de marketing et des cailloux placés au fond des chaussures des régulateurs alors que la notion de la protection de la vie privée et des données personnelles appelle à un durcissement de la réglementation actuelle. Clairement les tensions sur ces sujets augmentent. D’ailleurs, selon une étude réalisée par le Center for Strategy and Higher Leadership et l’Allensbach Institute for Public Opinion Research, 66 % des personnes interrogées sont favorables à l’arrêt de l’utilisation abusive des données personnelles par les entreprises. Se pose donc la très légitime question de comment continuer à s’adresser directement à des clients potentiels dans le cadre de campagnes personnalisées ciblées si dans les faits on ne peut plus s’appuyer sur les cookies tiers pour identifier précisément nos cibles ?
C’est là qu’entrent en scène les data clean rooms. Une data clean room est par définition un environnement fermé où l’on peut spécifier et exécuter des requêtes personnalisées sur des données stockées. Elle offre un lieu sécurisé qui peut être utilisé par différentes entités pour partager des informations exclusives entre elles sans les rendre directement accessibles à l’autre. Elles donnent ainsi aux annonceurs la possibilité de faire correspondre leurs propres données de première main avec les informations d’audience d’un média, tout en préservant à tout moment la vie privée des personnes ciblées. En quelques mots, les data clean rooms permettent de tirer parti d’informations importantes sur des individus sans s’immiscer dans leur vie privée.
La plupart des data clean rooms étant basées sur une infrastructure cloud, il est donc important qu’elles garantissent toujours aux parties individuelles le contrôle de leurs propres informations. Chaque partie doit pouvoir déterminer quelles données peuvent être ajoutées ou retirées de la clean room. Il est tout aussi important de pouvoir contrôler sous quelle forme elles sont mises en contexte avec d’autres informations et par qui exactement elles sont utilisées pour les analyses.
Dans cette optique, il est essentiel d’opter pour une infrastructure dans laquelle aucune copie des enregistrements de données n’est créée, ce que rendent possible les cloud de données modernes. Ils garantissent ainsi que chacune des parties conserve le contrôle total de ses propres informations et garantit que celles-ci sont toujours actualisées pouvant ainsi dans le meilleur des cas, être utilisées simultanément pour différentes analyses.
Compte tenu de l’incroyable vitesse à laquelle notre univers professionnel bouge actuellement grâce au numérique, le moindre retard technologique représente un risque élevé pour les entreprises. La bonne nouvelle pour les annonceurs est que les clean rooms modernes regroupent tous ces facteurs nécessaires pour continuer à coopérer les uns avec les autres dans une optique de réussite.
