Avec la gamme Multisync, Nec propose une gamme d’écran disposant de toutes les fonctionnalités souhaitables, y compris le réglage de la luminosité pour éviter la fatigue oculaire. Nous avons voulu le vérifier avec cet essai.
Le constructeur japonais est on le sait un géant de l’informatique. Dans le domaine des écrans et projecteurs, il a créé une entité spécialisée, NEC Display Solutions, dont la branche européenne a son siège en Allemagne.
Nous avons décidé de tester l’utilisation du moniteur MultiSync EA 245WMi. Celui-ci fait partie de la nouvelle gamme d’écran MultiSync, et est conçu pour les applications bureautiques. Cet écran LCD, ultra-fin de 24″ est robuste, le socle métallique assez lourd(le moniteur pèse 8,3 Kg) lui confère une stabilité et solidité. Au premier coup d’œil, l’impression de qualité que les constructeurs nippons ont démontrée par rapport à la moyenne asiatique se confirme.
Ergonomie
L’écran est réglable en hauteur et en inclinaison. On peut le positionner en vertical, par exemple pour travailler sur du texte ou des documents comptables. En position classique horizontale, l’écran permet la lecture d’un document en double page.
La dalle est mate, ce qui évite les reflets. La nouvelle gamme de MultiSync offre un bord d’écran plus fin que ceux des modèles précédents, ce qui améliore le design et la dimension utile de l’écran.
L’angle de vision est exceptionnel et assure une lisibilité parfaite, même pour les spectateurs placés sur le côté. Cela pourrait d’ailleurs être un inconvénient si vous travaillez sur des documents confidentiels sur un lieu où il y a du passage…
Multi-écrans
On remarque sur les images ci-dessus la possibilté d’afficher des applications différentes, entre le poste de travail (ci un portable) et l’écran. NEC propose sur cette gamme la fonctionnalité MST, Multi Screen Transport, qui permet de relier jusqu’à 2 autres écrans NEC à votre moniteur. La sortie vidéo spécifique peut se relier à un second écran, qui se connectera de la même façon à un éventuel 3e moniteur. Vous pouvez donc disposer de 3 écrans au total, à l’affichage indépendant, ce qui est rare sur les écrans bureautiques. Cette capacité de chaîner les écrans permet d’afficher des applications différentes, simultanément. Cette fonctionnalité est aussi rendue possible grace Windows qui peut reconnaître jusqu’à 3 écrans.
Anti-scintillement et filtre de lumière bleu: pour préserver les yeux
Devant un grand écran, et avec la technologie LED, on peut ressentir au bout de quelques heures une fatigue oculaire. Cette gamme NEC propose de réduire le scintillement et la lumière bleue. Un réglage permet de choisir le mode d’affichage. Un des modes affiche même l’impact écologique en fonction de la luminosité choisie, indique l’empreinte carbone et le prix du kilowatt/heure consommé !
Le moniteur dispose de plusieurs capteurs:
-luminosité: le premier capteur règle automatiquement la luminosité de l’écran en fonction de la lumière ambiante
-gain d’énergie: un détecteur de présence, réglable, atténue la luminosité si vous vous éloignez de l’écran et peut le mettre en veille le soir si vous avez oublié de l’éteindre
-anti-scintillement:: le « flicker free » est une fonctionnalité qui s’impose, dans les appels d’offres. Cette technologie règle le rafraichissement de l’écran afin d’éviter la sensation de papillotement. En effet, compte tenu de la persistance rétinienne, ceux qui ont les yeux plus sensibles peuvent être gênés par ce « papillotement ».
Faut-il filtrer la lumière bleue?
Ce qui m’avait particulièrement intéressé dans la présentation du produit était cette précision : « La technologie intégrée Low Blue Light Plus filtre les émissions de lumière bleue dangereuses et élimine le scintillement, ce qui permet de protéger les yeux tout en garantissant la performance des couleurs et leur rendu réaliste, quel que soit l’angle de visionnage ». J’ai voulu tirer au clair cette promesse.
Les LED ont de nombreux avantages, forte luminosité, faible consommation, et faible épaisseur, mais ils ont l’inconvénient de concentrer la « lumière bleue », c’est-à-dire le spectre du bleu-violet.
Le menu « L/B » permet d’atténuer ce spectre de « lumière bleue » à 4200 Kelvin. cela repose les yeux et serait moins nocif. Le seul problème c’est que l’affichage devient nécessairement moins contraster, un peu « pâlot » et avec une dominante un peu rougeâtre, le bleu étant affaibli (rappel, l’affichage RVB associé le rouge, le bleu et le vert).
Je dois dire n’ai personnellement pas été convaincu par ce mode « no Blue Light » et que j’ai préféré revenir au réglage par défaut, de « lumière naturelle », qui est à 6500 Kelvin. Je reconnais que ce choix est subjectif, car il ya un arbitrage à trouver entre le confort et la qualité de vision. Ceci étant, il n’est pas exclu si j’utilisais cet écran dans la durée, que je revienne , en fin de journée par exemple, à cet affichage adouci. Et il faut reconnaître que le réglage en tout cas offre tous ces choix.
Les autres modes sont notamment le SRGB pour un affichage standardisé des photos, indispensable dans l’édition et par exemple pour préparer un catalogue de e-commerce, ou le mode Dicom Simulation pour l’imagerie médicale.
Ces écrans sont garantis 3 ans et ont un prix public recommandé de 465 €., ce qui me parait justifié par rapport à la qualité de fabrication, la richesse des fonctionnalités.
Joël Pascal
