Aux Etats-Unis, l’ordinateur d’une voiture peut être le seul conducteur

Voiture autonome Google
La Google Car

Pour l’agence américaine de sécurité routière (NHTSA), le conducteur d’une voiture peut tout à fait être son seul ordinateur. Un grand pas en avant pour la Google Car, la voiture autonome du géant de l’Internet.

La NHTSA a pris cette position dans une lettre rendue publique cette semaine, où elle répond à des demandes de clarification de Google (groupe Alphabet) sur la manière dont la législation existante doit être interprétée, et notamment à qui ou quoi le terme de « conducteur » y fait référence. Le géant d’Internet est intéressé au premier chef, car il est l’un des acteurs ayant l’un des prototypes de voiture sans chauffeur les plus avancés, la Google Car.

Dans le cas de toute une série de règles de sécurité que les véhicules doivent respecter pour être autorisés à rouler aux Etats-Unis, la NHTSA confirme que le système d’intelligence artificielle qui contrôle automatiquement la voiture « est le conducteur ». Cela sous-entend qu’il ne sera pas indispensable d’avoir un conducteur humain dans la voiture, comme c’est requis actuellement.

Mais la NHTSA indique que cela ne règle pas la question de savoir si et comment Google peut certifier que son système respecte les normes de sécurité. « Notre interprétation que le système informatique de conduite autonome pourrait, en fait, être un conducteur est importante. Mais il incombe toujours aux fabricants de voitures autonomes de prouver que leurs véhicules remplissent les rigoureuses normes fédérales de sécurité », a commenté mercredi le secrétaire fédéral aux Transports Anthony Foxx. Les voitures sans chauffeur suscitent actuellement beaucoup d’intérêt de la part des constructeurs automobiles et des acteurs du secteur technologique. Mais au-delà des aspects purement techniques, leur éventuelle généralisation demandera d’adapter les réglementations existantes et de régler la question des responsabilités en cas d’accident. Le Département des Transports (DoT) avait annoncé le mois dernier un plan d’investissements de près de quatre milliards de dollars sur dix ans pour accélérer l’introduction des voitures sans chauffeur sur les routes américaines, et promis des lignes directrices dans les prochains mois pour tenter d’harmoniser au niveau national les règles applicables à ces véhicules.

 

Auteur : Juliette Paoli avec AFP