Le groupe Atos a annoncé mercredi 14 mai son plan stratégique et de transformation à quatre ans (“Genesis”). Son PDG Philippe Salle a évoqué une structure simplifiée, articulée autour de deux marques distinctes.
Ces deux marques distinctes sont axées sur “les segments à forte croissance et à fort impact“, indique le groupe.
Il s’agit d’abord d’Atos, une activité de services organisée autour de six lignes de métiers, dont une nouvelle sur la data et l’IA :
- Cloud & Modern Infrastructure – pilotage de l’ensemble du spectre du cloud – conception, déploiement, exploitation – avec une expertise allant du cloud hybride au multicloud, en passant par la modernisation des infrastructures et les services FinOps.
- Cyber Services – couverture complète de la cybersécurité, du conseil à la conformité, en passant par l’audit et le test, la détection et réponse managée (Managed Detection & Response), la sécurité des environnements industriels (OT security), et la gestion des identités.
- Digital Applications – développement d’applications sur mesure, modernisation et gestion d’applications nouvelle génération (intégrant IA, observabilité, et secure-by design).
- Smart Platforms – conception, transformation digitale et gestion des grandes plateformes d’entreprise telles que SAP et ServiceNow.
- Digital Workplace – conception d’environnements de travail sécurisés, accessibles, enrichis par l’IA, en ligne avec les priorités d’engagement collaborateur, d’accessibilité et de performance ESG.
- Data & AI est la nouvelle entité. Atos la définit comme un moteur de transformation via l’exploitation de la donnée, le développement d’IA, l’industrialisation via MLOps, et l’intégration de l’IA générative dans les opérations et les offres.
La seconde marque, déjà connue, est Eviden, une activité produit organisée autour de quatre lignes de produits : produits de cybersécurité, supercalculateurs (Advanced Computing), systèmes critiques (Mission-Critical Systems) et vision par ordinateur basée sur l’IA (Vision AI).
Un ancrage mondial ciblé
Le plan de transformation du groupe prévoit de rationaliser son réseau mondial, “afin de se recentrer sur les zones les plus rentables et les plus porteuses en matière de croissance“. Atos opérera désormais à partir de six pôles régionaux, explique-t-il, citant : la France ; l’Allemagne, l’Autriche et l’Europe de l’Est ; le Belux, les Pays-Bas et les pays nordiques ; le Royaume-Uni et l’Irlande ; l’Amérique du Nord ; et de façon plus floue les “marchés internationaux”. C’est dans ce dernier pôle qu’Atos devrait se retirer de plusieurs marchés non stratégiques ou n’atteignant pas ses objectifs financiers et de croissance.
Le plan prévoit également la mise en place d’un modèle de gouvernance “plus lisible et plus efficace“, définissant clairement les responsabilités entre “les lignes de métier, les régions géographiques et avec une structure corporate allégée.”
Le géant informatique français Atos a aussi revu à la baisse ses ambitions de revenus d’ici 2028 et a annoncé suspendre la vente d’activité sensibles.
