Accueil acquisition Atos : le président Bertrand Meunier défend la cession à Kretinsky

Atos : le président Bertrand Meunier défend la cession à Kretinsky

(AFP) – Face aux critiques d’actionnaires minoritaires et d’élus, le président d’Atos Bertrand Meunier a défendu lundi dans La Tribune la vente des activités d’infogérance à l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky et son entrée dans le capital d’Eviden, la branche qui restera cotée.

« Tech Foundations avait besoin de 1,1 milliard d’euros de restructuration. Cette restructuration sera désormais entièrement à la charge d’EPEI« , la société d’investissement de Daniel Kretinsky, a déclaré Bertrand Meunier. Interrogé sur des offres alternatives françaises qui ont été évoquées – One Point, Astek Developpement et l’homme d’affaires Yazid Sabeg – il a répondu que l’offre d’EPEI était la « seule concrète pour Tech Foundations« .

Evident : une approche de One Point

« S’agissant de Tech Foundations, ni Airbus, ni Astek, ni aucun autre acteur
français ou étranger, n’ont formulé d’offre de reprise« , a-t-il détaillé. « S’agissant d’Eviden, nous avons eu une approche de One Point, qui nous a transmis une simple lettre d’intention préliminaire, non engageante et non financée. (…) Cette démarche nous est apparue comme non crédible pour une société qui revendique un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros et qui veut racheter une entreprise de 5 milliards », a-t-il poursuivi.

« S’agissant de la prétendue offre d’Astek, contrairement aux rumeurs, nous n’avons jamais reçu d’offre et ignorons le périmètre de ce qui intéresserait Astek. Quant à M. Sabeg et son association avec un fonds souverain, nous avons juste vu apparaître son nom dans la presse. Nous n’avons jamais été contactés », a-t-il dit.

Aux 82 parlementaires LR qui réclament une offre française et s’inquiètent pour les activités secret défense d’Eviden, le patron d’Atos répond que Daniel Kretinsky, comme actionnaire minoritaire d’Eviden, n’aura accès à aucune information classifiée défense. Il estime au contraire que son arrivée dans Eviden renforcera le groupe et dotera la France et l’Europe du « seul acteur européen capable d’offrir toutes les solutions de souveraineté dans le numérique » face aux offres américaines ou chinoises.