Accueil Emploi Acronis alerte sur l’écart d’opportunités femmes-hommes dans la tech

Acronis alerte sur l’écart d’opportunités femmes-hommes dans la tech

Selon le rapport FOMO at Work 2025 publié par Acronis, les femmes du secteur technologique continuent de percevoir de fortes inégalités d’accès aux postes de direction. Si les hommes estiment globalement le milieu équitable, les femmes évoquent toujours des biais, des freins culturels et une pression accrue pour progresser.

Alors que la tech aime se présenter comme un moteur de progrès, la parité reste un angle mort. Dans son rapport « FOMO at Work », Acronis met en évidence un écart persistant entre la perception masculine d’un secteur « méritocratique » et la réalité vécue par de nombreuses femmes. Seules 60 % d’entre elles jugent avoir les mêmes chances de progression que leurs collègues masculins, contre 75 % des hommes. Près de 67 % estiment devoir travailler plus longtemps pour être reconnues, et plus d’une sur deux craint de manquer des opportunités à cause de ses responsabilités familiales.

L’étude, menée auprès de plus de 650 professionnels dans huit pays, montre que les préjugés et les stéréotypes restent cités comme le principal frein à l’accès aux postes à responsabilité. À l’inverse, les hommes interrogés identifient davantage les questions de flexibilité ou de congés parentaux comme leviers d’égalité, preuve d’un décalage persistant dans la compréhension du problème.

Pour Alona Geckler, Senior VP chez Acronis, combler l’écart exige plus que des discours. Les entreprises doivent « concevoir des programmes qui affrontent les biais et élargissent les opportunités de leadership ». Un message repris par Melyssa Banda, vice-présidente de Seagate Technology : « Il est temps de transformer ces constats en actions concrètes. Toute l’industrie a à y gagner. »

Derrière les chiffres, le rapport met en lumière un enjeu systémique : dans un secteur en pénurie de talents, ignorer la moitié du vivier reste un non-sens stratégique. L’inclusivité n’est plus seulement une question de culture d’entreprise, mais aussi de compétitivité.