La décision récente d’un tribunal britannique reconnaissant l’exigibilité de droits de licence SAP pour des utilisateurs d’applications tierces interfacées avec SAP (affaire Diageo) ne devrait pas rassurer les utilisateurs des solutions de l’éditeur. Et l’USF s’en inquiète.
L’association des utilisateurs SAP francophones (USF) avait révélé sans sa dernière enquête française menée sur l’ERP SAP S/4HANA que 90% des répondants estimaient ne pas disposer d’informations suffisantes sur le modèle de licences et les droits d’usage de SAP S/4HANA. Plus de la moitié considéraient même ce niveau d’information comme mauvais. Rien ne semble réglé et une récente décision d’un tribunal britannique au sujet des accès indirects fait monter au créneau l’association.

« Cette affaire donne une caisse de résonnance majeure à un problème que l’USF a été longtemps bien seule à dénoncer, mais aussi, espérons-le, poussera SAP à clarifier publiquement sa position sur le sujet, ce qu’elle n’a jamais fait à ce jour », expliquent Claude Molly-Mitton et Patrick Geai, vice-président de l’USF et président de la Commission pratiques commerciales avec SAP.
Même si le dialogue va continuer entre l’USF et SAP France sur ce sujet “complexe et sensible“, expliquent les deux responsables, il s’agit d’un sujet mondial, qui touche l’ensemble des utilisateurs SAP à travers le monde. En conséquence, l’USF sollicite officiellement le SUGEN (SAP User Group Executive Network), réseau international des 20 plus importants clubs d’utilisateurs SAP au monde (sauf DSAG), “pour qu’il adresse très rapidement ce problème au plus haut niveau avec SAP“.








