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Accenture a onboardé plus de 150 000 employés dans le métavers

Le campus virtuel One Accenture Par
Le campus virtuel One Accenture Park. Crédit: Accenture

Accenture connecte ses 700 000 salariés grâce à son métavers Nth Floor, et en a intégré plus de 150 000 à travers le campus virtuel One Accenture Park.

Vous débutez un nouveau job chez Accenture ? Commencez par choisir votre avatar dans le campus virtuel One Accenture Park. Avec un peu de chance, vous aurez droit à un casque de réalité virtuelle lors de votre intégration, pour une meilleure immersion.

Accenture a commencé, en travaillant avec Microsoft sur le sujet, à créer un métavers pour permettre à ses salariés de se réunir et de participer à des événements, baptisé le Nth floor (le Nième étage). Depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020, le Nth floor comprend en son sein le campus virtuel One Accenture Park, qui sert à onboarder de nouveaux salariés. Aujourd’hui, ils sont plus de 150 000 à avoir réalisé leur intégration sur ce campus virtuel. Le métavers d’Accenture sert aussi aux échanges informels, pour se retrouver entre les 700 000 employés du groupe à travers le monde, pour collaborer et pour former ou informer sur les nouvelles technologies.

Accenture met ainsi en pratique l’un des usages du métavers : l’éducation et la communication : à travers le métavers, l’apprentissage et les échanges sont facilités grâce aux interactions avec les contenus et les personnes.

Anne Groeppelin, directrice des laboratoires de recherche d’Accenture à Sophia Antipolis, venue à Paris en décembre présenter son travail, explique : « Le métavers permet à chacun d’échanger avec sa communauté. Il crée de nouveaux liens entre les employés, bien différents de ce qu’il peut y avoir en visio. Il favorise les échanges informels malgré le travail hybride et une large distribution géographique des employés. Il offre une expérience persistante et plus ou moins immersive selon le type d’expérience qu’on y effectue (mondes en 3D sur écran, réalité augmentée, réalité mixte, réalité virtuelle avec capteurs sensoriels, sur laquelle nous travaillons). Il faut néanmoins se montrer responsable dans les expériences proposées, que ce soit en termes de consommation de données, d’accessibilité, d’inclusivité, de bien-être et de sécurité des employés, en veillant à lutter contre le harcèlement. »

Développement des métavers et des usages

L’engouement du groupe va même au-delà. Il croit en l’essor fulgurant des métavers : les années 2020 voient l’émergence du Web 3.0 décentralisé, avec notamment le développement des métavers. Il estime que le chiffre d’affaires issu des métavers atteindra 800 milliards de dollars en 2024, et 13 000 milliards de dollars en 2030.

Et il croit en ses différents usages. Il réalise des recherches sur les mondes en 3 dimensions, notamment à Sophia Antipolis. Il estime que les casques de réalité virtuelle vont être prochainement utilisés au quotidien, y compris dans le cadre professionnel.

Vers une convergence des métavers

Anne Groeppelin analyse : « Avec un essor de l’adoption des plateformes dû à la crise sanitaire, les acteurs technologiques cherchent à créer des métavers. Il y a aujourd’hui plus de 200 plateformes de métavers dans divers domaines. Le principal problème est qu’elles fonctionnent en silo, sont donc très peu interopérables avec des capacités d’échanges de données limitées. Une recherche de standardisation est souhaitable. L’avatar de chacun devrait pouvoir passer d’un monde à l’autre, pouvoir payer avec un portefeuille universel. S’il y aura convergence et une meilleure connexion des métavers, il n’y aura pas un seul gigamétavers. »