L’attaque par déni de service distribué (DDoS) visant les infrastructures de La Poste est toujours en cours, a confirmé le groupe à Solutions Numériques & Cybersécurité.
Dans une communication publiée sur ses réseaux sociaux hier en début d’après-midi, La Poste évoque un « incident réseau majeur » affectant l’ensemble de ses systèmes d’information. Le groupe indique que plusieurs services numériques sont actuellement indisponibles, parmi lesquels les plateformes en ligne et applications mobiles de La Banque Postale, le site laposte.fr, Digiposte ainsi que le service d’Identité Numérique La Poste.
L’entreprise précise toutefois que certains services bancaires restent opérationnels. Les paiements en ligne demeurent possibles via une authentification par SMS, tandis que les retraits d’espèces aux distributeurs automatiques, les paiements par carte bancaire sur les terminaux de paiement en magasin et les virements via Wero restent accessibles. Dans certains bureaux de poste, le service pouvait être hier temporairement dégradé, mais les opérations bancaires et postales pouvaient toujours être réalisées au guichet.
En fin de matinée aujourd’hui, plusieurs services semblaient par ailleurs connaître une amélioration. Les portails institutionnels du groupe, dont celui de La Banque Postale, étaient de nouveau accessibles. Les remontées d’incidents signalées par les internautes sur la plateforme de surveillance des pannes DownDetector étaient également en baisse.
Contactée par la rédaction afin de faire un point sur la situation ce mardi, le contact presse nous indique aux alentours de 13h que « toutes les équipes sont mobilisées pour rétablir les services dans les meilleurs délais », sans être en mesure, à ce stade, de proposer un échange avec un interlocuteur opérationnel.
Contrairement à de nombreux incidents DDoS, généralement contenus en quelques heures, l’événement qui touche La Poste s’inscrit dans la durée. Selon les éléments transmis à la rédaction, les équipes restent pleinement mobilisées, signe que la situation n’est pas encore totalement stabilisée.
Le fait que La Poste ne soit pas en mesure, pour l’instant, de partager d’éléments techniques illustre les contraintes classiques de communication en phase de gestion de crise, en particulier lorsqu’un incident de sécurité est toujours actif.
