Le Baromètre 2025 de l’Expérience Collaborateur (Parlons RH / Cornerstone) confirme que les entreprises qui investissent dans l’expérience salarié progressent davantage, recrutent plus facilement et stabilisent leurs équipes. Mais malgré ces résultats, une majorité d’organisations refuse encore d’en reconnaître l’impact économique.
Des entreprises engagées plus performantes
L’édition 2025 du Baromètre National de l’Expérience Collaborateur apporte une confirmation statistique intéressante. Les entreprises qui mesurent, pilotent et améliorent l’expérience salarié sont les plus performantes. Qu’il s’agisse de croissance, de recrutement ou de fidélisation, les organisations engagées affichent des indicateurs supérieurs à celles qui ne travaillent pas le sujet. L’écart atteint même des niveaux très marqués dans les secteurs où le capital humain constitue le principal facteur de valeur, comme la technologie, les services ou l’industrie.
Recrutement et fidélisation : un avantage mesurable
Au-delà de la progression économique, l’étude montre un effet mécanique sur l’emploi puisque 55 % des entreprises pratiquantes ont augmenté leurs effectifs sur trois ans, contre 39 % des non-pratiquantes. Le turnover, lui, reste plus stable chez les organisations qui structurent leur démarche, confirmant que l’expérience collaborateur agit comme un amortisseur en période de tension. Les ETI se démarquent particulièrement, avec un différentiel de croissance significatif par rapport aux entreprises réfractaires.
Une dynamique à deux vitesses entre grands groupes et PME
Le baromètre met cependant en lumière une évolution à deux vitesses. En effet, les grandes entreprises et ETI poursuivent leurs investissements, tandis que les PME et TPE, confrontées aux contraintes économiques, réduisent l’effort. On observe ainsi une polarisation grandissante entre structures équipées et organisations en retrait, alors même que l’écoute et l’engagement constituent des leviers de résilience reconnus.
Le paradoxe 2025 : des résultats solides, mais un ROI encore dénié
Mais le paradoxe central demeure. Malgré les preuves accumulées, 84 % des entreprises pratiquantes en croissance ne font toujours pas le lien entre expérience salarié et performance commerciale. Les DRH voient l’engagement comme un objectif prioritaire, mais peinent encore à en traduire les bénéfices économiques auprès de leur direction. L’étude invite ainsi à un changement de posture pour ainsi considérer l’expérience collaborateur non plus comme un confort RH, mais comme un véritable pilier de compétitivité.
