HP publie la troisième édition de son Work Relationship Index (WRI), une étude internationale menée dans 14 pays auprès de 18 200 travailleurs de bureau (dont 1 300 en France). L’objectif : évaluer la “relation au travail” selon trois profils, Knowledge Workers, IT Decision Makers et Business Leaders.
Alors que seuls 17 % des salariés français se disent heureux au travail selon HP, l’étude 2025 du Work Relationship Index montre que la technologie, en particulier l’IA, pourrait bien devenir le meilleur remède à la démotivation et à la défiance envers les entreprises. À condition de former, d’équiper et d’écouter.
Un lien au travail fragilisé
Les Français sont parmi les salariés les plus pessimistes du monde développé : seuls 17 % se disent heureux au travail, contre 20 % en moyenne mondiale. Chez les dirigeants, la situation est encore plus préoccupante : la proportion de « Business Leaders » satisfaits chute de 12 points en un an, pour s’établir à 27 %. La relation au travail devient ainsi majoritairement « critique ».
Les causes sont multiples. Plus de la moitié des travailleurs de bureau déclarent que les attentes de leur entreprise ont augmenté, et un sur quatre passe davantage de jours au bureau qu’il y a un an. Parallèlement, la confiance envers les dirigeants s’effondre : seuls 16 % des salariés affirment leur faire confiance pour « prendre les bonnes décisions pour les personnes ». Quant à l’empathie managériale, elle chute de 13 points en un an. Résultat : 49 % des Français estiment que leur entreprise « privilégie le profit aux personnes ».
HP résume le défi : « Les entreprises contrôlent 85 % des facteurs qui déterminent la relation au travail. » Autrement dit, le climat économique n’explique pas tout. Leadership, épanouissement et culture d’entreprise sont devenus les nouveaux indicateurs de santé organisationnelle.
L’IA, catalyseur de bien-être et de productivité
Selon l’étude, l’usage des outils numériques entretient un lien direct avec la qualité de la relation au travail. Lorsqu’un salarié dispose des bons outils technologiques, sa probabilité d’être dans la ‘Healthy Zone’ est multipliée par deux. Et lorsqu’il perçoit que son entreprise investit dans ces outils, elle est multipliée par cinq.
L’intelligence artificielle, en particulier, joue un rôle déterminant. Sept Français sur dix l’utilisent au travail, mais seuls deux sur dix en font un usage quotidien. Ce sont pourtant ces utilisateurs réguliers qui affichent les taux de satisfaction les plus élevés : plus de la moitié des travailleurs « épanouis » déclarent utiliser des outils d’IA au moins chaque semaine. À l’inverse, la France accuse un retard en matière de formation : seuls 17 % des salariés se disent compétents en IA, contre 63 % des décideurs IT.
Génération Z : la quête de sens et d’autonomie
D’ici 2030, la génération Z représentera 28 % de la population active française. Ces jeunes travailleurs redéfinissent déjà la norme : 43 % ont une activité parallèle à leur emploi, et 8 sur 10 seraient prêts à renoncer à une partie de leur salaire pour plus de flexibilité et d’équilibre de vie.
Ultra-connectée et à l’aise avec l’IA, cette génération place la technologie au service de son autonomie. Pourtant, seuls 15 % des Gen Z français ont accès à des programmes de mentorat. HP y voit une opportunité manquée : créer des espaces d’échange intergénérationnels où l’expérience des uns nourrit l’innovation des autres.
HP identifie trois leviers majeurs pour restaurer une relation saine au travail : le sentiment d’accomplissement, le leadership de proximité et la bienveillance organisationnelle. Le communiqué souligne que « les organisations qui placent l’humain et la technologie sur un même plan ne se contentent pas de survivre : elles prospèrent ».
                
            







