A l’issue d’un appel d’offres européen, EDF a sélectionné une entreprise lyonnaise, Private Discuss, pour équiper une partie de ses collaborateurs.
Un “Zoom français”
Le groupe EDF a fait le choix d’un acteur tricolore pour moderniser ses outils de communication interne. La société lyonnaise Private Discuss, une plateforme de communication souveraine développée par le groupe PIMAN, fournira une messagerie collaborative, destinée à plus de 23 000 collaborateurs du fournisseur d’énergie.
Fondée par le groupe PIMAN, Private Discuss se positionne depuis plusieurs années comme une alternative aux grands acteurs américains du travail collaboratif. La plateforme, propriétaire à 100 % de son code, propose un chiffrement de bout en bout, un hébergement libre (on-premise ou cloud privé) et un contrôle granulaire des accès et des flux, selon le communiqué. Elle s’adresse aux secteurs dits sensibles — gouvernement, défense, spatial, finance, énergie, santé — et combine visioconférence, messagerie instantanée, webinaires, partage de documents et traduction automatique par IA propriétaire.
Dans un post publié sur LinkedIn, l’entreprise salue une « décision stratégique qui illustre un engagement croissant en faveur de la souveraineté numérique et du contrôle des données sensibles ». Private Discuss évoque également un « déploiement d’envergure » qui prouve, selon elle, que sécurité, performance et indépendance technologique peuvent coexister. « Cette victoire valide le positionnement de Private Discuss : protéger le secret des affaires de ses clients en déployant une solution conçue pour les environnements internationaux les plus sensibles et les plus exigeants.» déclare Jean-Pierre Lach, CEO Private Discuss & PIMAN Group.
Un choix basé sur la souveraineté ?
Le recours à un acteur français s’inscrit dans un contexte où les grands groupes publics renforcent leurs exigences de protection des données et de conformité réglementaire. Pour un opérateur comme EDF, l’hébergement souverain constitue un enjeu stratégique : il s’agit de garantir que les données internes ne puissent être soumises à des législations extraterritoriales comme le Cloud Act américain.
Au-delà d’un symbole, cette décision traduit une évolution de fond : la souveraineté devient un paramètre opérationnel, au même titre que la sécurité ou la performance. Une évolution qu’on observe déjà dans d’autres groupes publics, comme la SNCF qui parlait de valoriser les actifs numériques et souverains du groupe en mars dernier. En privilégiant Private Discuss, EDF envoie un signal fort à l’écosystème français : des solutions laocales peuvent aujourd’hui répondre aux standards techniques et de sécurité exigés par les grandes organisations.
 
                 
                             
            








