71 % des dirigeants mondiaux font de l’IA une priorité d’investissement pour 2026, selon le “CEO Outlook 2025″ publié par KPMG. Ce sont également les compétences humaines et la recherche de résilience que tentent de développer les dirigeants.
Dans un contexte incertain, les dirigeants souhaitent se doter de technologies capables de renforcer la résilience de leurs organisations. Ainsi, 79 % des CEO déclarent se sentir mieux préparés face aux disruptions, même si la confiance dans l’économie mondiale chute à 68 %, son niveau le plus bas depuis 2021.
“L’IA est vue comme un accélérateur de transformation, les talents comme créateurs de valeur et l’ESG comme vecteur d’innovation. L’étude montre combien les entreprises se mobilisent pour adapter leurs modèles et sécuriser leurs parts de marché, avec une exigence de résultats qui s’intensifie : 84 % des dirigeants français attendent un retour sur investissement de l’IA en moins de trois ans, contre moins d’un quart l’an dernier”, analyse Mathieu Wallich-Petit, membre du Comité exécutif de KPMG en France.
Les RH au cœur de la stratégie IA
Cette stratégie fondée sur l’IA amène les dirigeants à modifier leur modèle et à se concentrer sur les ressources humaines. “79 % des chefs d’entreprise, au niveau mondial comme en France, estiment que l’intégration de l’IA dans leurs organisations les a amenés à repenser la manière dont sont formés les collaborateurs et développées leurs compétences”, constate l’étude.
Des embauches
Le défi est à la fois technologique et humain. Ainsi, les entreprises orientent leurs investissements vers la formation continue et dans la montée en compétences. La quasi-totalité des CEO mondiaux (92 % dans le monde et 91 % en France) prévoient d’augmenter leurs effectifs dans les 12 prochains mois, preuve que l’IA est perçue comme un levier de croissance et non de suppression d’emplois.
La gestion des talents est clé. 77 % des CEO mondiaux concentrent leurs efforts sur la fidélisation et la formation des talents à fort potentiel (contre 68 % en France). Enfin, 76 % affirment que leur organisation est désormais équipée pour former ses collaborateurs afin qu’ils tirent pleinement parti des atouts de l’IA.
La RSE et ESG piliers de la résilience et de la durabilité
Par ailleurs, la durabilité corrélée à la résilience devient prioritaire. 61 % des CEO internationaux se disent confiants dans l’atteinte des objectifs de neutralité carbone d’ici 2030 (contre 51 % en 2024). Trait spécifique aux dirigeants français, 53 % misent sur l’innovation pour lancer de nouveaux produits et services liés à la transition énergétique, afin d’en faire des atouts compétitifs. Les facteurs ESG deviennent prioritaires.
L’étude montre ainsi une rupture. L’IA est perçue comme un outil de transformation stratégique pour repenser les organisations et pour améliorer la durabilité dans un monde où les disruptions ne cessent de s’enchaîner.
