Diella, à l’origine une assistante virtuelle de la plateforme de marchés publics e-Albania, a été nommée ministre chargée de l’intelligence artificielle.
“Diella, ministre d’État chargée de l’intelligence artificielle, jouera un rôle déterminant dans l’accélération de ce processus. Elle bénéficiera du soutien d’un accélérateur nommé AI 4 – Albanian Innovation 4, qui disposera d’une totale liberté d’action et exercera une nouvelle fonction au sein de l’administration : agir avec force, lever les barrières bureaucratiques et imposer l’adoption de l’IA à chaque étape et dans tous les domaines”, a déclaré le Premier ministre Edi Rama, le 18 septembre 2025.
À ce jour, aucune information n’a été donnée sur la régulation de cette IA ni sur ses responsabilités en cas d’erreur ou de défaillances. Rappelons qu’une IA doit être placée sous surveillance humaine et qu’elle est considérée juridiquement comme un objet. Elle est par ailleurs programmée par des personnes. L’opposition s’inquiète donc de la question de la responsabilité et de la régularité constitutionnelle de cette décision.
“Je regrette l’opposition exprimée à l’encontre de Diella en tant que membre du nouveau gouvernement, ainsi que le grave manque d’information“, a déploré Edi Rama.
L’Albanie va ainsi beaucoup plus loin que d’autres pays. Le gouvernement britannique, qui avait lancé en mai 2025 Humphrey, une IA chargée d’examiner des milliers de consultations publiques. Quant à la France, Gabriel Attal, alors Premier ministre, avait lancé en avril un système d’IA baptisé Albert pour rationaliser les procédures administratives. Les initiatives vont probablement se multiplier. De là à accepter d’être dirigée par une IA qui n’est pas élue…