Ce dimanche 7 septembre, le pape Léon XIV a célébré une messe de canonisation pour Carlo Acutis, « geek de Dieu », « saint patron du web », premier saint du 21 siècle et premier saint millenial.
D’abord béatifié par le pape Francois en 2020, celui avait déclaré que cet « influenceur de Dieu » était un modèle de sainteté, à l’âge du digital et que son usage de l’ordinateur ressemblait au travail des premiers apôtres qui voyageait à pied pour porter la bonne parole.
Carlo Acutis, un jeune italien est mort en 2006, à l’âge de 15 ans, d’une leucémie aiguë. L’adolescent est béatifié en 2020 et deux guérisons miraculeuses posthumes lui sont reconnues par l’Église, permettant sa canonisation : un enfant brésilien (en 2013) et une jeune étudiante de Florence (en 2022) après que leur famille aie prié pour son intercession.
Le jeune saint fait l’objet d’un véritable culte. Des reliques ont été exposées dans différents pays et villes, comme à Lisieux (Calvados) ou Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Son corps, vêtu de sweat , jean bleu, et baskets est exposé dans un cercueil transparent dans l’église Sainte-Marie-Majeure, à Assise (Italie).
Programmeur et webmaster
Carlo Acutis avait deux passions : la religion (il se rendait tous les jours à l’église) et l’informatique. Autodidacte, il s’est formé seul à la programmation et au web design. Il utilisera l’outil numérique et Internet comme des leviers d’évangélisation à l’intention des nouvelles générations connectées
A 14 ans, on lui confie la création du site de sa paroisse milanaise, Santa Maria Segreta.
Mais surtout sa grande œuvre sera la création d’une base de données recensant les principaux miracles eucharistiques qui se sont produits au cours des siècles à travers le monde et qui ont été reconnus par l’Église. 20 pays sont cités dont la France avec 12 miracles.
Il crée le portail miracolieucaristici pour les présenter, qu’il rend public peu avant sa mort en 2006. Il comporte une page richement illustrée pour chaque miracle, et une carte du monde, permettant de localiser chacun d’entre eux. Le site est accessible en 71 langues.
Les pages du site sont ensuite reprises sous la forme de panneaux imprimés, pour un musée itinérant, permettent de faire une « visite virtuelle » de 136 lieux où les miracles ont eu lieu. L’exposition a été accueillie sur les cinq continents : dans près de 10 000 paroisses aux États-Unis et dans des centaines de paroisses dans le reste du monde.
Même les ingénieurs informaticiens voyaient en lui un petit génie
Sa biographie sur son portail indique : « Carlo était exceptionnellement doué pour tout ce qui relevait du domaine de l’informatique, si bien que ses amis, comme les ingénieurs informaticiens depuis longtemps diplômés, voyaient en lui un petit génie. Tous étaient admiratifs devant sa capacité à comprendre les secrets cachés de cette science, exclusivement accessibles à ceux qui ont fait des études universitaires. La curiosité de Carlo embrassait tous les domaines du savoir, depuis la programmation des ordinateurs jusqu’au montage des films et à la création de sites Internet, en passant par la rédaction et la mise en page de magazines pour enfants. »
Nul doute que les nouveaux responsables de son portail sauront le mettre à jour, en créant la fiche de celui qui est considéré comme le saint des informaticiens.