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AVIS D’EXPERT – « Pourquoi tout rame, alors que vous êtes passés au Cloud ? »

Franck DUNIERE et Luc CATALAN chez Dstny France.

ERP au ralenti, visioconférences qui saccadent, saturation du réseau… Beaucoup d’entreprises ayant migré vers le Cloud se heurtent à une même impression : « tout rame ». Pour Franck Dunière et Luc Catalan, experts chez Dstny France Entreprises, le problème ne vient pas du Cloud lui-même, mais des chemins réseau. Ils expliquent comment redonner de la fluidité aux usages critiques grâce à des « fast routes » dédiées.

En apparence, tout fonctionne : les outils sont dans le Cloud, les abonnements sont souscrits, les accès sont ouverts. Mais la réalité est parfois moins fluide : lenteurs inexpliquées sur un ERP en mode SaaS, perte de réactivité sur les outils collaboratifs, saturation réseau à certaines heures, visios saccadées. Et surtout, cette impression diffuse que “tout rame”… Mais pourquoi ?

La vérité, c’est que les outils ont muté plus vite que l’infrastructure. Le SI d’aujourd’hui n’est plus centré sur un cœur interne, mais sur des points d’accès multiples, souvent publics, toujours distribués. Le Cloud a ouvert des possibilités immenses, mais il a aussi mis la pression sur les artères qui connectent les utilisateurs à leurs services métiers. Et ces artères ont besoin d’être monitorées, sécurisées et optimisées.

Prenons le cas typique d’une entreprise qui utilise un ERP en mode SaaS. Les équipes sur le terrain comme au siège l’utilisent en simultané. Sauf que l’accès à l’ERP partage le même lien que les usages secondaires : visioconférences, sauvegardes en ligne, navigation Web. En cas de saturation, ce sont les flux métiers qui trinquent. Les bons de commande ne partent plus. Les étiquettes ne s’impriment plus. L’opérationnel est à l’arrêt.

La faute au Cloud ? À l’ERP ? Non : c’est la route qui dysfonctionne.

Chez Dstny, nous observons de nombreux cas similaires, dans des structures de toutes tailles. Des entreprises qui pensent avoir tout modernisé, mais dont la performance s’effondre à cause de goulets d’étranglement invisibles. Pour y remédier, nous mettons en place ce que nous appelons des « fast routes » : des chemins réseau optimisés, dédiés aux flux critiques, et capables de leur garantir un débit stable, une latence réduite et une priorité d’acheminement.

L’image est simple : dans une gare, vous pouvez passer par le couloir classique ou par la voie prioritaire. Dans un système IT, c’est pareil. On ne traite pas tous les flux sur un pied d’égalité. On sécurise les accès aux applications critiques, on réserve des canaux pour les usages métiers, on relègue les flux non-prioritaires aux heures creuses.

Cette priorisation intelligente est d’autant plus importante avec la montée en puissance des usages hybrides : télétravail, accès mobile, outils collaboratifs temps réel, vidéo 4K… Les SI ne sont plus confinés au périmètre de l’entreprise. Ils sont en interaction permanente avec des services externes. Cela crée des défis nouveaux : plus de points d’entrée, plus de points de défaillance potentiels.

Et ça, ce n’est pas le Cloud qui peut le régler seul. C’est le travail du DSI, de son intégrateur, de son opérateur réseau. Bref : de tous ceux qui conçoivent l’infrastructure comme un levier de performance, pas comme un simple “tuyau d’accès”. Parce qu’en 2025, une entreprise qui ne maîtrise pas la circulation de ses flux métiers ne maîtrise totalement pas son activité.

Réconcilier performance des outils et pertinence des chemins est possible. Sur des routes sûres, rapides et pilotées. Ce n’est qu’à cette condition que le Cloud devient réellement un accélérateur métier.