En 2024, près de 47 % du contenu internet entrant en France a été généré par les cinq entreprises Netflix, Akamai, Google, Amazon et Meta.
La prédominance des géants américains du numérique dans les usages en ligne des Français est de nouveau soulignée par l’Arcep dans son rapport annuel sur l’état d’internet dans l’Hexagone.
Leader incontesté du streaming, Netflix reste le plus gros contributeur au trafic internet avec une part de 12,3 %, bien que ce chiffre soit en net recul par rapport à 2022, où il dépassait les 20 %. « On optimise beaucoup la consommation de données, grâce à notre technologie et à l’adoption des nouvelles télévisions dont les puces plus rapides permettent de décoder des compressions plus fortes et donc d’utiliser moins de données », a expliqué à l’AFP, Thomas Volmer, directeur monde de la politique de distribution des contenus chez Netflix.
Akamai, fournisseur d’infrastructure de diffusion de contenus pour de nombreuses plateformes, notamment Disney+, décroche une part quasi identique (12,2 %). Viennent ensuite Amazon, dont le chiffre (9,9 %) inclut les flux de sa plateforme de streaming en direct Twitch, Google (7,3 %) et Meta (5,4 %), qui ferme ce top 5.
Dans le même temps, le trafic internet global a continué de croître à un rythme soutenu. En 2024, il atteignait 50,8 térabits par seconde, soit une augmentation annuelle de 9,2 %.
Une perte de contrôle des utilisateurs
Le rapport de l’Arcep alerte également sur les impacts potentiels du développement accéléré de l’IA, dont l’utilisation croissante repose sur des infrastructures massivement centralisées dans le cloud.
En devenant de nouvelles interfaces d’accès aux contenus d’internet, les IA génératives peuvent influer sur la liberté de choix des utilisateurs et remettre en cause notamment la capacité des innovateurs à proposer des services et des contenus sur internet, estime le régulateur. Dans sa stratégie « Ambition 2030 », l’Arcep annonce la publication prochaine d’un livrable visant à proposer des analyses et recommandations pour concilier développement de l’IA générative et préservation d’un internet ouvert et propice à l’innovation.
