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30 milliards d’euros : le coût caché de l’euro numérique pour le secteur bancaire

Dans l’attente de la décision de la Banque centrale européenne en 2025 concernant l’introduction d’un euro numérique, une analyse réalisée par PwC soulève des inquiétudes sur les répercussions financières pour les institutions bancaires. jusqu’à 30 milliards d’euros d’investissement seraient nécessaires. Un chantier titanesque qui pourrait freiner l’innovation dans un secteur déjà sous pression.

L’étude fonde son analyse sur les retours de 19 groupes bancaires européens. La moyenne par établissement calculée serait de 2 milliards d’euros, extrapolée à l’ensemble de la zone euro. Elle met en évidence trois pôles de dépenses principaux : les adaptations techniques telles que les infrastructures, la partie sécurité et les interfaces, demanderaient 75 % de cet investissement financier, les changements commerciaux comme les contrats et la communication occuperaient 16 % et enfin 9 % concerneraient l’impact opérationnel, c’est-à-dire les process internes et reporting.

Une mobilisation humaine préoccupante

C’est aussi 46 % des effectifs qualifiés qui sont monopolisés chaque année selon les banques. Cela représente un risque de frein à l’innovation et à d’autres projets stratégiques. La complexité des scénarios techniques comme par exemple les multi-comptes fait également exploser la note

Un lancement possible en 2027

La phase d’investigation de la BCE court jusqu’à fin 2025. Le lancement effectif ne se fera pas avant 2027, selon le calendrier européen.

L’euro numérique est présenté comme un complément aux solutions existantes, mais il représente aussi un réel enjeu géopolitique, celui de répondre aux stablecoins américains et à l’avancée technologique de certains pays.