Accueil Intelligence artificielle Amazon encourage ses employés à adopter l’IA… puisqu’elle va les remplacer

Amazon encourage ses employés à adopter l’IA… puisqu’elle va les remplacer

Le DG d’Amazon Andy Jassy a envoyé une note interne demandant à ses employés de s’intéresser fortement à l’intelligence artificielle. Il prédit des suppressions de postes à moyen terme, dues aux gains d’efficacité apportés par l’IA.

La BBC, qui a consulté la note d’Andy Jassy, rapporte qu’Amazon s’attend à une réduction globale de ses effectifs dans les prochaines années. La société prévoit moins de personnes nécessaires pour certaines tâches existantes et des reconversions possibles sur de nouveaux types de métiers, tout en restant flou sur leur nature.

L’IA partout, tout le temps

L’IA est déjà utilisée dans « pratiquement tous les recoins » de l’entreprise. Par exemple, 500 000 vendeurs utilisent les outils IA pour générer des contenus produits. Les annonceurs adoptent aussi les offres IA d’Amazon et de futurs agents intelligents sont en cours de développement. Nous savons par ailleurs que la firme a créé il y a peu un nouveau groupe de R&D au sein de sa division Produits de consommation, dédié à l’IA agentique et à la robotisation avec notamment à la clé la mise en place de robots livreurs.

« Beaucoup de ces agents n’ont pas encore été construits, mais ne vous y trompez pas, ils arrivent, et rapidement » a déclaré Andy Jassy

Amazon emploie actuellement 1,5 million de personnes dans le monde, dont 350 000 en postes de bureau. L’entreprise est le deuxième employeur aux Etats-Unis après Walmart. Il est facile d’imaginer la crise que pourrait provoquer une suppression drastique d’emplois chez le géant américain.

Une crainte partagée

La BBC rappelle le débat qui entoure l’IA sur le marché du travail et les alertes en provenance de plusieurs experts. Le mois dernier, Dario Amodei, le PDG d’Anthropic, a affirmé sur le site Axios que la technologie pourrait entraîner la disparition de la moitié des postes de cols blancs débutants. Geoffrey Hinton, dont les contributions à l’IA chez Google lui ont valu le titre de « Parrain de l’IA », a partagé ses préoccupations lors d’un podcast récent : « S’il peut effectuer tous les travaux intellectuels humains les plus courants, quels nouveaux emplois va-t-il créer ? Il faudrait être très qualifié pour occuper un poste qu’il ne pourrait pas simplement effectuer. »