A l’occasion de la table-ronde organisée par la DINUM, le 13 juin dernier sur le thème “Résilience et souveraineté numérique“, le Cigref a rappelé tout son soutien à l’initiative européenne “Eurostack”.
Lancée par la France, l’Allemagne et les Pays-Bas, l’initiative Eurostack est un vaste mouvement en faveur d’une politique industrielle du numérique appelant l’Union européenne à réduire sa dépendance à l’égard des fournisseurs non européens de technologies pour lui permettre de reprendre le contrôle de son avenir numérique.
L’ambition est de pouvoir investir environ 300 milliards d’euros sur dix ans, avec une stratégie d’achat public “Europe d’abord” et une orientation open-source pour renforcer la collaboration au sein des communautés européennes.
Cette politique industrielle se décline en missions pour chaque dépendance critique, comme le cloud et l’IA, ou encore les outils collaboratifs du quotidien.
Des solutions sont déjà en place
Dans le cadre de cette initiative, la Direction interministérielle du numérique (Dinum) montre l’exemple et prouve la capacité des acteurs publics ou privés à créer des outils indépendants. La Dinum a déjà développé une Suite numérique collaborative souveraine en partenariat avec ses homologues allemands et néerlandais.
Cette suite accessible depuis toutes adresses professionnelles via Proconnect, est constituée de solutions d’élaboration de documents collaboratifs de type “Pad”, de transferts de fichiers de gros volume et selon les statuts, d’acteurs publics ou privés, l’accès à d’autres outils tels que le dispositif de visioconférence ou tchat.
“L’objectif de la DINUM est de faire émerger des alternatives crédibles aux oligopoles
technologiques, en s’appuyant sur le logiciel libre pour faciliter la collaboration dans les secteurs public et privé“.
La souveraineté numérique n’arrivera pas “uniquement de l’investissement ou de la réglementation, mais aussi de l’adoption des mêmes méthodes de construction de produits que celles des géants du numérique, de sorte que chaque euro d’argent public investi contribue à ce que davantage d’Européens deviennent utilisateurs de solutions souveraines” rappelle la Directrice de la Dinum Stéphanie Schaer.