
Les Français se distinguent par une prudence plus marquée à l’égard de l’intelligence artificielle que les autres nationalités. “33 % d’entre eux déclarent être prêts à faire confiance à l’IA, contre 46 % en moyenne dans le monde et 61 % acceptent ou approuvent l’IA contre 72 %” relève la dernière étude de KPMG et de l’Université de Melbourne menée auprès de plus de 48 000 personnes dans 47 pays.
Les Français sont plus méfiants que les autres. 41 % affichent une perception des risques de l’IA supérieure à ses bénéfices. Un tiers affirment au contraire croire davantage aux retombées positives de l’IA plutôt qu’à ses risques.
Les Français sont différents, alors que la perception des avantages de l’IA l’emporte sur le plan mondial à 42 %, contre 32 % décrivant des risques supérieurs aux avantages perçus. D’une manière générale, la France et les pays occidentaux perçoivent moins les bénéfices de l’IA que les pays en développement.
67 % des personnes interrogées en France déclarent utiliser régulièrement l’IA. Or beaucoup d’actions de formation sont à mener puisque 76 % indiquent ne pas en avoir reçus contre 50 % dans les pays émergents. La France se place, sur la formation, à la 40e place sur les 47 pays étudiés !
De la même manière, 92 % des Français interrogés n’ont pas connaissance des lois et réglementations en vigueur en matière d’IA. Pourtant, ils sont 71 % à réclamer la nécessité d’un cadre de réglementation de l’IA. 87 %, les Français souhaitent des lois et des règlements pour lutter contre la désinformation générée par l’IA.
Des règles d’utilisation de l’IA dans le cadre de l’entreprise
L’étude pointe également la nécessité d’établir des règles d’utilisation de l’IA dans le cadre de l’entreprise. “Seuls 39 % des salariés s’engagent régulièrement dans une démarche critique vis-à-vis de l’IA au travail et 45 % ne vérifient pas l’exactitude des résultats produits par leur recours à un outil IA. 57 % des répondants évitent de révéler l’usage de l’IA au travail et présentent le contenu généré par l’IA comme étant le leur. 53 % admettent une utilisation inappropriée de l’IA au travail, contraire aux règles de l’entreprise lorsqu’elles existent, ou une pratique de l’IA augmentant l’exposition accrue de leur entreprise, par exemple le téléchargement sur un outil IA de contenus protégés par les droits d’auteur, le téléchargement d’informations financières ou commerciales“. L’ensemble des organisations doivent très vite s’emparer du sujet pour ne pas voir les actifs humains, immatériels, secrets et productivité se déprécier rapidement.