Le groupe Apave, en partenariat avec iTrust/Free pro, et, sous l’égide de la Fédération Française de la Cyber sécurité, a mené une enquête auprès du TPE et PME* pour évaluer leur niveau de maturité en matière de cyber sécurité en 2023. L’étude montre qu’une part importante des PME se pensent immunisées contre les attaques compte tenu de leur taille
En compagnie de ses partenaires, l’Apave a rendu public les résultats cet été dans ses locaux de la défense. C’était également l’occasion pour cette association spécialisée dans la maîtrise des risques, âgée de 150 ans , disposant de 13 000 collaborateurs dans 9000 en France, et forte de 210 000 clients dans l’Hexagone, de confirmer son entrée sur le marché des risques de cyber sécurité.
« Il était indispensable que nous nous positionnions sur les risques Numériques », à déclaré Philipe Maillard, son président. L’association avait déjà lancé en 2021, une BU spécialisé dans les risques numériques et la protection des données, avec une centaine de collaborateurs, grâce à l’acquisition d’entreprises spécialisées.
Harold Huillier, directeur du développement d’Apave digital, l’entité spécialisée dans le numérique, les data science et l’IA, a dessiné les grandes lignes des résultats de l’enquête, que nous résumons ci-dessous.
21 % des entreprises ont déjà été victimes d’une cyber attaque
Même de petite taille, les entreprises ne sont pas indemnes :
- 14 % des TPE de moins de 10 salariés déclarent avoir déjà été victime d’une cyber attaque.
- Elles sont 39 % pour les PME de plus 50 salariés.
- 62 % des entreprises attaquées déclare avoir pris de nouvelles mesures.
- 27 % ont porté plainte à la suite d’une attaque et 10 % de celle-ci ont été indemnisés par leur assurance.
- 93 % des TPE et des PME n’ont pas un budget dédié à la cyber sécurité (séparément du budget informatique)
- 25 % déclare avoir une couverture assurance en cas de cyber attaque..
- Le quart des entreprises déclare avoir mis en place un plan d’action pour la cyber sécurité.
Le plan d’action de ces entreprises repose sur les éléments suivants:
44 % : sur de la formation,
25 % du diagnostic,
17 % de la protection contre le phishing.
29 %, ont réalisé un scan de vulnérabilité
10 à 30% des PME non encore attaquées se pensent à l’abri de cyberattaques
Les entreprises non encore victimes d’une attaque ont répondu à la question: « Pensez-vous être une victime potentielle ? ».
On note que même dans les PME de + de 50 personnes, 10% se pensent immunisées.
Le Cyber est une priorité de Bercy ! D’ailleurs ‘CYBER’, c’est ‘BERCY’ à l’envers!
Olivia Grégoire, ministre des PME
Olivia Grégoire, Ministre déléguée, chargée des Petites et moyennes entreprises, a déclaré à l’occasion de la publication de l’enquête : « il faut sensibiliser les entreprises, aussi petites soient-elles, et faciliter leur accès au marché de l’assurance Cyber.’
« Le Cyber est une priorité de Bercy » a-t-elle martelé, en faisant remarquer que le nom « Bercy», donne Cyber, inversé !
Lors de l’annonce des résultats, David Ofer, président de la Fédération Française de la Cybersécurité, et vice-président de l’éditeur d’iTrust (désormais dans le giron de Free pro) a annoncé que son organisation avait créé le métier d’assistant de cyber sécurité, enseigné dans l’école européenne de la cyber sécurité, avec sept 50 candidats dès la première année !
« Il faut une approche citoyenne pour les TPE », Denis PLANAT, Free PRO
Denis Planat, CEO de Free pro, un autre partenaire de l’enquête, a expliqué que l’offre Free pro avait attiré 35 000 clients en 18 mois. Il prévoit de disposer d’un portefeuille de 50 000 à 60 000 clients en fin d’année.
Une des principales demandes des clients étant la cyber défense, il fallait que l’entreprise puisse apporter une réponse nouvelle au TPE et aux collectivités. « C’est pourquoi nous avons été chercher la pépite : Itrust. » indiquait le dirigeant de Free pro.
Et de déclarer : « il faut une approche citoyenne pour les TPE, basée sur des solutions et sur l’assurance. Nos offres Free permettent de faire des économies dans la fibre, le téléphone, et donc d’investir une partie de ses économies dans la Cyber ! »
*Enquête menée d’avril à mai . 541 questionnaires ont été exploités: 55% émanant de sociétés de 10 personnes ou moins, 27 % de 11 à 50 personnes et 18% de 50 à 250 personnes.
