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La formation et le développement des compétences internes : une priorité pour les chefs d’entreprise

Les difficultés de recrutement, notamment du personnel informatique, persistent pour 23% des chefs d’entreprise français. La solution ? La formation et le développement des compétences internes.

Dans le Top 10 des postes difficiles à pourvoir, le personnel informatique côtoie les métiers manuels, les enseignants, les commerciaux ou encore le personnel de l’hôtellerie-restauration. Développeurs et programmateurs, administrateurs de bases de données, responsables et cadres dirigeants sont difficiles à trouver. Encore plus que l’an dernier, puisque le personnel informatique monte d’une place, passant de la 8e à la 7e position d’une année sur l’autre (voir graphique ci-dessous), selon l’enquête annuelle de ManpowerGroup sur la « Pénurie de Talents » menée dans 43 pays à travers le monde.

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Dans le monde, les employeurs sont confrontés à la plus importante pénurie de talents observée depuis la récession – 40 % indiquent rencontrer des difficultés à recruter -, soit le niveau le plus élevé depuis 2007. En France, 23 % des employeurs interrogés en 2016 indiquent rencontrer des difficultés de recrutement (ils étaient 29 % l’année dernière), Dans l’hexagone, parmi les raisons invoquées figure d’abord le manque de candidats disponibles (23% en 2016, contre 27% en 2015) puis le manque de qualification spécifique, même si sur cet aspect, les choses s’améliorent (17% en 2016, contre 46% en 2015).

Laformation et le développement des compétences prioritaires

Interrogés sur les solutions mises en œuvre pour remédier à la pénurie de talents, les chefs d’entreprise français indiquent privilégier la formation et le développement des compétences de leurs salariés en poste. Ils sont 35% à le faire alors qu’ils n’étaient que 7% en 2015.

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Au niveau mondial, on retrouve cette même stratégie : le nombre d’employeurs qui forment et développent les compétences de leurs salariés lorsqu’ils ne parviennent pas à recruter à l’extérieur a doublé, passant de 1 sur 5, en 2015, à plus de la moitié en 2016. « L’employabilité dépend moins de ce que vous savez déjà que de votre capacité à apprendre, à appliquer et à vous adapter », soutient donc Mara Swab vice-présidente exécutive « Global Strategy and Talent » chez ManPowerGroup

De façon plus générale, en région EMEA, la pénurie de talents est à son niveau le plus élevé depuis 10 ans, avec 36 % des employeurs signalant des difficultés à recruter, contre 32 % en 2015. Les employeurs de Roumanie (72%), Turquie (66%), Bulgarie (62%) et Grèce (59%) sont confrontés aux difficultés les plus importantes. À l’inverse, les pays qui rencontrent le moins de difficultés sont la Norvège (16%), les Pays-Bas (17%), le Royaume-Uni (18%) et l’Irlande (20%).