Accueil Cybersécurité 5 ans ferme pour un des pirates de Yahoo!

5 ans ferme pour un des pirates de Yahoo!

Un Canadien accusé d’être l’un des pirates à l’origine d’une cyberattaque massive contre le groupe internet Yahoo en 2014 a été condamné mardi 29 mai à cinq ans de prison, a annoncé le ministère américain de la Justice.

Karim Baratov, 23 ans, a aussi été condamné à une amende qui recouvre toutes ses possessions, ont précisé les autorités, qui l’accusent d’avoir été embauché, ainsi qu’un autre « hacker », par des agents des services secrets russes pour pirater des comptes mails Yahoo entre 2014 et 2016, une attaque qui avait touché 500 millions d’utilisateurs au total.
Avec cette condamnation, la justice « a envoyé un message clair aux pirates informatiques: participer à des cyberattaques financées par des Etats aura des conséquences importantes« , a déclaré le procureur fédéral en Californie du nord, Alex Tse, cité dans un communiqué. Comme le permet le système américain, cette condamnation s’est faite sans
procès, après accord entre les parties.

Le rôle de M. Baratov dans cette attaque informatique était de « pirater les comptes mails de personnes intéressant son (complice), qui travaillait pour le FSB, et de (lui) fournir les mots de passe contre de l’argent », écrit aussi le ministère. Moscou a toujours nié ces accusations. L’attaque avait visé en particulier des journalistes russes, des responsables gouvernementaux russes et américains ainsi que des salariés d’entreprises privées.

Karim Baratov, originaire du Kazakhstan, avait été arrêté au Canada en mars  2017 à la demande des autorités américaines et n’avait pas contesté son  extradition vers les Etats-Unis. Il avait été transféré en Californie en août  2017. Outre M. Baratov, trois autres personnes ont été inculpées dans ce dossier : deux agents du FSB, héritier du KGB – Dmitri Dokoutchaïev et Igor Souchtchine -, ainsi qu’un autre pirate informatique, le Russe Alexeï Belan (« Magg »).
Yahoo, racheté depuis par Verizon, avait été touché par un autre gros piratage à partir de 2013, dont le groupe a révélé fin 2017 qu’il avait touché l’ensemble de ses trois milliards de comptes.

 

Auteur : La Rédaction avec AFP