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La Californie ratifie la loi faisant des chauffeurs Uber et Lyft des salariés

Uber - Voiture autonome
Uber - Voiture autonome

(AFP) – Le gouverneur démocrate de Californie, Gavin Newsom, a ratifié mercredi une loi qui doit contraindre les géants de la réservation de voitures, comme Uber, à requalifier les chauffeurs de VTC en employés, alors qu’ils sont pour l’heure considérés comme des travailleurs indépendants.

Cette décision va porter un coup dur aux porte-drapeaux de la « gig economy », l’économie des employés indépendants, comme Uber ou Lyft, dont les chauffeurs travaillent aujourd’hui sans protection ni garanties. « Cette loi va aider à résoudre le problème de statut des travailleurs considérés comme des sous-traitants et non comme des salariés, ce qui les empêche de bénéficier des protections sociales de base, comme le salaire minimum ou l’assurance-maladie« , a écrit le gouverneur californien. « L’étape suivante c’est de faciliter la formation de syndicats qui pourront négocier ensemble de meilleures conditions de travail (…) tout en préservant la flexibilité et l’innovation« , a ajouté le gouverneur de cet Etat progressiste où se trouvent les sièges de nombreux géants des technologies. « Un énorme merci à tous les travailleurs, membres de syndicats et activistes qui ont passé des heures à se mobiliser pour obtenir cette victoire historique« , a tweeté une fédération californienne de syndicats.

Les deux leaders américains des VTC s’opposent à tout changement

A la Bourse new-yorkaise, l’action de Lyft chutait de 4% et celle de Uber reculait de 1,20%. Ces deux titres ont affiché des performances médiocres depuis leur entrée en bourse au printemps, alors que les deux groupes continuent à enregistrer de lourdes pertes trimestre après trimestre.
Les deux leaders américains des VTC s’opposent à tout changement de statut de leurs conducteurs. Uber a réagi à l’adoption du projet de loi par le Sénat californien la
semaine dernière en contestant que le nouveau texte entraînerait une requalification automatique de ses conducteurs en employés. « Le projet de loi ajoute un nouveau test légal au code du travail californien qui devra être utilisé pour déterminer si un travailleur est qualifié d’indépendant ou d’employé« , a défendu Tony West, le directeur juridique d’Uber. Les deux groupes avaient d’ailleurs confirmé qu’ils organiseraient un vote populaire, comme l’autorise la loi californienne, afin de « demander aux électeurs de soutenir les mesures favorables aux chauffeurs« , selon M. West.