Accueil Logiciel libre Présidentielle 2012 et Logiciel Libre: les positions des deux principaux candidats

Présidentielle 2012 et Logiciel Libre: les positions des deux principaux candidats

Le CNLL a envoyé aux principaux candidats en novembre dernier un questionnaire en 8 points afin d'expliciter leurs positions par rapport aux facteurs de développement, ou au contraire de frein au développement, du logiciel libre / open source.

Après de nombreux mois d'attentes, le CNLL reçu les réponses des deux principaux candidats, Messieurs Sarkozy et Hollande.

Le CNLL se réjouit de voir que les deux candidats sont pleinement conscients de l'importance du sujet, M. Sarkozy estimant que le logiciel libre constitue « un axe stratégique du développement du secteur numérique en France », M. Hollande soulignant pour sa part que « les logiciels libres permettent quant à eux davantage de mutualisation et facilitent la mise en concurrence des fournisseurs de prestations externalisées. »

Cependant, le CNLL, par la voix de Stéphane Fermigier, 'sinquiète cependant de la prise de position de M. Sarkozy concernant la brevetabilité du logiciel, puisque ce dernier a répondu sans prendre de gants « [être] favorable[s] aux brevets logiciels et [avoir pour projet d'agir] dans ce sens.« 

Pour Stéphane Fermigier, le détail de sa réponse, (voir ci-dessous un lien vers le document complet), montre une méconnaissance du sujet et de ses enjeux, qui ne saurait être réduit, comme c'est le cas dans la réponse du candidat, à une simple opposition « logiciel libre vs. logiciel propriétaire ». La question des brevets logiciels en Europe a été jugée comme la plus critique par nos entreprises, et en tant qu'entrepreneur du logiciel, je peux vous dire que c'est un problème réel, et non hypothétique.

A contrario, Stéphane Fermigier salue la réponse de M. Hollande, qui met en avant la contribution des socialistes, et notamment de Michel Rocard, à l'arrêt du projet de directive légalisant les brevets logiciels en Europe en 2005

Stéphane Fermigier émet toutefois uen réserve : « Mais comme le soulignait Laurence Lessig lors d'une conférence à Sciences Po la semaine dernière, la différence entre les lobbyistes stipendiés par des intérêts privés, et les activistes bénévoles, c'est que ces derniers n'ont qu'un temps et une attention finis à consacrer à ces questions, alors que les lobbyistes peuvent revenir à la charge encore et encore, en utilisant les mêmes arguments spécieux, et finir par risquer de gagner à la longue.« 

Pour accéder à l'intégralité des réponses des candidats et à la note de synthèse du CNLL : http://ftp.smile.fr/client/CNLL/CP-Positions-FLOSS-UMP-PS-3d.pdf