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Avec l’IoT, la SNCF veut limiter les pannes

TGV
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La SNCF va installer des capteurs de nouvelle génération, miniaturisés et autonomes en énergie pour surveiller ses trains, ses gares et son réseau ferré.

Un an après le lancement de son plan #DIGITALSNCF, la SNCF a dressé un premier bilan mardi 12 avril lors d’une conférence de presse. Et annoncé passer à la vitesse supérieure en se convertissant à l’Internet des objets. Pour son projet d’Internet appliqué à l’industrie, la SNCF a porté de 450 millions à 600 millions d’euros son plan d’investissement sur trois ans. « Nous allons améliorer la compétitivité du train, parce que les coûts de maintenance vont être réduits de façon très importante, certains parlent de 10 % à 30 % de gain d’efficacité », a estimé Guillaume Pepy, le président de la SNCF

Des capteurs dans les gares, les trains et sur les voies ferrées

Concrètement, la SNCF va installer des capteurs de nouvelle génération, miniaturisés et autonomes en énergie pour surveiller ses trains, ses gares, son réseau ferré. Ils peuvent contrôler aussi bien la température que l’état d’usure d’un pantographe. Parallèlement, seront déployés des réseaux de télécommunication à très bas débit, dédiés à ces objets. Les données fournies par les capteurs seront ensuite stockées dans le Cloud puis réintégrées dans le processus industriel pour améliorer la qualité de service. « Le but est d’installer des capteurs sur les trains qui vont parler directement à des centres de maintenance, ce qui permet de suivre en temps réel la situation du train et de faire de la maintenance préventive », détaille Yves Tyrode, directeur du digital à la SNCF. A la clé, une baisse des pannes et un gain de service pour le client. Grâce à ces capteurs, une porte de train pourra par exemple signaler à un centre de maintenance si elle a besoin d’être réparée avant tout dysfonctionnement. « C’est une révolution, de nombreux éléments technologiques n’existaient pas il y a un an », a assuré Yves Tyrode, ajoutant que « réparer avant que ça casse n’est possible que parce que nous faisons un saut technologique important ».

220 trains franciliens déjà équipés

Depuis cinq mois, plus de 220 trains franciliens disposent déjà de ces capteurs, en moyenne 2 000 par rame, qui transmettent 70 000 données par mois et par rame. A terme tous les trains et tous les composants du train sont concernés.

La SNCF a également modélisé ses 30 000 km de voies pour prévoir les risques de chute d’arbres, de feuilles, et de heurts avec des animaux. La végétation au sens large est en effet le deuxième budget de dépense d’entretien du groupe, avec 120 millions d’euros par an. Elle est à l’origine de 600 000 minutes de retard par an. La SNCF va également installer des capteurs dans les gares pour vérifier l’état des ascenseurs, portiques de validation, automates…

Lors de la conférence de presse, Guillaume Pepy a aussi indiqué que 90 % des voyages en train seraient connectés à la 3G/4G d’ici mi-2019. La couverture des TGV en wifi s’achèvera, elle, fin 2017.

 

Auteur : La rédaction avec AFP