Accueil Infra-Datacenter Jeff Bezos à bord du SpaceCenter, le datacenter dans l’espace d’Amazon ?

Jeff Bezos à bord du SpaceCenter, le datacenter dans l’espace d’Amazon ?

Source: Flicker-Nasa-New Shepard

Du 100% « cloud » ! Après le datacenter sous-marin de Microsoft, c’est un projet fou du fondateur d’Amazon qui se réalise aujourd’hui : le lancement du premier datacenter dans l’espace.

On sait que la start-up Blue-origin , dans laquelle Jeff Bezos investit depuis 18 ans, a  déjà développé les lanceurs New Shapard et New Glenn, en compétition avec Arianne et avec SpaceX, la société d’Elon Musk. On pensait que les projets se limitaient au tourisme spatial. Mais à 0 heures 17, un communiqué de presse lapidaire a révélé que la fusée qui venait de décoller comportait un datacenter -sans doute habité-,  le SpaceCenter !

Jeff Bezos embarqué dans le SpaceCenter?

On n’a pas de nouvelles de Jeff Bezos depuis 24H. Le fondateur d’Amazon avait annoncé en février de cette année quitter ses fonctions dans l’entreprise, laissant la place au 3 e trimestre à Andy Jassy, actuellement chef de la branche de Cloud du groupe (AWS). Sa lettre adressée à ses collaborateurs indiquait qu’il allait se consacrer à des causes philanthropiques et à l’espace. Le projet secret allie en réalité le métier d’AWS à la passion spatiale de Jeff Bezos.

La lettre de Jeff Bezos dévoile ses intentions

Jeff Bezos aurait-il embarqué dans sa sa fusée-Datacenter? Nous n’avons pas la confirmation à cette heure, le communiqué étant sibyllin sur ce point, mais deux personnes, dont un ingénieur pourraient être dans le vol afin d’assurer la gestion des serveurs.

L’engin spatial géostationnaire serait équipé de 150 serveurs quantiques, dont la capacité de stockage correspond à celle des plus grands datacenters.

Pourquoi un datacenter dans l’espace ?

Pour justifier un tel projet à 100 milliards de dollars, les raisons ne manquent pas :

  • Un datacenter totalement « blue IT »

Pourquoi un datacenter en orbite ? La première raison bien entendu est de respecter les impératifs environnementaux. L’équipe de SpaceCenter évoque le « blue IT » plutôt que le green IT, compte-tenu de la localisation spatiale et du nom de l’entreprise, Blue origin. Le refroidissement est le premier challenge bien sûr car énergivore et rejetant l’air chaud. On connait le projet Natiq Microsoft, qui a immergé un datacenter avec 800 serveurs au large de l’Ecosse. Dans le cas d’un engin satellitaire , la température glaciale en dehors de l’atmosphère assure un refroidissement naturel.

  • Une souveraineté garantie par l’extraterritorialité spatiale

La Souveraineté est un autre argument fondamental. SpaceCenter pourra offrir aux européens notamment, avides de souveraineté et demandant d’échapper aux risques de Cloud Act américain une alternative au projet GaiaX, l’extraterritorialité de SpaceCenter étant garantie par son  d’altitude, de 400 kilomètres .

  • Une cybersécurité absolue

La synchronisation des données sera satellitaire, avec un très haut degré de cryptage, on le devine. Les promoteurs de SpaceCenter estiment que la localisation dans l’espace constitue la meilleure protection contre  les attaques cybercriminelles. Bien entendu, toutes les mesures de protection ont été prévues. On sait que dans les mers, un bateau est victime chaque jour d’un acte de piraterie. Tout a été prévu sur le plan de la sécurité physique, et SpaceCenter serait équipé de lanceurs missiles en cas d’approches d’engins pirates.

 

A propos de  l’auteur:

Jean Kaminsky est le chef de la rubrique « 1er avril ».

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