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Oogarden modernise son IT à moindre coût

OOGarden
Site en ligne de OOGarden

Dans un contexte d’expansion internationale, OOGarden, spécialisée dans la vente directe et à distance d’articles de jardins, terrasses et balcons, suit une démarche d’innovation frugale, anticipe ses pics d’activités, passe à l’intégration et à la disponibilité de services continues.

« L’évolution de notre système d’information est un défi de tous les jours, nécessitant un véritable investissement. Elle transforme notre façon de travailler, tous services confondus », observe Renaud Causier, le DSI d’OOGarden, société basée à Ambérieu-en-bugey dans l’Ain et spécialisée depuis janvier 2006 dans la vente directe et à distance d’articles de jardins, terrasses et balcons.

En 2012, Renaud Causier entre dans une PME en croissance rapide, avec des moyens humains et financiers limités. Dès lors, son quotidien consiste à composer un système toujours disponible et très évolutif. L’activité est saisonnière, l’essentiel des recettes étant capté entre les mois de mars et de juillet via un site en ligne et six dépôts-vente.

Offrir des interactions performantes sur tous les écrans passe par une intégration continue de nouveaux services et par un outillage open source (Git, Jenkins, etc.) combiné aux technologies de Microsoft (serveurs IIS et développement C#).

Des performances à planifier

Renaud Causier

« Mon premier objectif est la fiabilité du système d’informations et sa performance », précise le DSI Première étape en 2012, faire évoluer le progiciel du site Web pour ouvrir un site belge. Au passage, les accès à la base de données et les temps de réponse du site sont améliorés. Mais avec l’ouverture du site allemand en 2013, une réécriture complète s’impose : il faut rendre le site multilingue et encore plus performant. L’un des composants phares devient le moteur de recherche du lyonnais Antidot qui évalue, au-delà des mots-clés, le contexte des requêtes pour orienter vers les meilleurs produits possibles.

« Nous avons revu complètement notre architecture de développement en utilisant des technologies de pointe comme la conception par domaines, et l’architecture CQRS (Command Query Responsibility Segregation) », retrace-t-il. Cette architecture sépare, au sein de l’application, les procédures d’écriture et mise à jour, des traitements de lecture et de visualisation. A l’implémentation, un système de caches contribue à améliorer les performances ressenties par le visiteur distant.

De 2013 à 2014, le back office Web est revu à son tour, ainsi que les traitements par lots internes et externes. En 2014, les publicités TV démarrent, exigeant une nouvelle adaptation de l’infrastructure du site marchand : « Avec l’aide d’un architecte externe, la capacité de montée en charge des serveurs a été multipliée par onze. Lors des spots TV et des pics de visites, nos serveurs n’ont pas bronché et ils ont délivré les mêmes performances ».

En 2015, l’équipe IT passe de deux à trois salariés. Pour le nouveau site mobile, l’architecture RESS (Responsive web design + Server Side) met en scène de nouveaux composants côté serveurs qui optimisent la bande passante.

Les livrables s’enchaînent

OOGarden fonctionne à la manière d’une startup agile, malgré ses onze ans d’existence. « Chaque projet démarre par une discussion sur un coin de table. »  A ce stade, le président de l’entreprise Sylvain Legout, le directeur du service concerné et Renaud Causier esquissent un nouveau développement facilitant une nouvelle orientation métier ou réglant un problème de productivité. L’IT précise les fonctionnalités principales lors d’une réunion ultérieure, en prévoyant trois étapes. « On s’entend alors sur un premier lot de livrables disponible très rapidement. Il est souvent incomplet mais permet d’enchaîner sur un second lot, une solution imparfaite mais suffisante. Le troisième lot n’est jamais effectué car d’autres projets ont pris la priorité entre-temps », s’amuse le DSI, un rien frustré de ne pouvoir peaufiner les solutions mises en place.

Depuis 2015, la DSI a conçu en interne le site d’e-commerce mobile, migré l’ERP dans sa dernière version, modernisé le centre d’appels et intégré la législation allemande. Pour boucler de gros projets en cinq mois avec peu de moyens, il a fallu bien s’entourer et passer par l’auto-formation, notamment au travers de conférences régionales. Cette année, les projets se concentrent sur la sécurité, la conformité au RGPD, et l’IA. L’équipe IT devrait passer à six informaticiens, ce qui reste modeste pour une entreprise réalisant 65 millions d’euros de CA (19 millions en 2012).

 

Auteur : Olivier Bouzereau