Accueil Intelligence artificielle L’intelligence artificielle d’IBM moins convaincante qu’un humain

L’intelligence artificielle d’IBM moins convaincante qu’un humain

Victorieuse aux échecs, l’intelligence artificielle d’IBM a en revanche échoué à convaincre un auditoire lors d’un débat sur un sujet de société organisé contre un humain, a indiqué le groupe informatique mardi 12 février.

A l’issue de ce débat organisé en public lundi 11 février à San Francisco (ouest), c’est Harish Natarajan, champion de compétitions de débats, qui a été déclaré vainqueur contre l’ordinateur « Project Debater » bourré d’intelligence artificielle, a expliqué IBM.

Les deux candidats avaient eu 15 minutes pour préparer une discussion sur l’intérêt de subventionner les écoles maternelles: le programme d’IBM a plaidé en faveur des subventions, estimant qu’il s’agissait d’un outil important pour aider les plus défavorisés tandis que son contradicteur humain a affirmé que cela ne réglait pas les causes profondes de la pauvreté et qu’il s’agissait plutôt d’un « cadeau politique » aux classes moyennes. Visualiser le débat en vidéo.

Harish Natarajan, sur scène, débattant avec l’IA d’IBM.

La victoire dépendait de leur capacité à faire changer d’avis

Avant le débat, 79% du public pensaient qu’il fallait subventionner les écoles maternelles et 13% pensaient l’inverse. Mais après la discussion, ils n’étaient plus que 62% à être en faveur des subventions tandis que la proportion d’opposants était passée à 30%
Pour autant, IBM a estimé qu’il n’était pas question de « perdre ou gagner » mais plutôt de créer une intelligence artificielle « en mesure de maîtriser le monde infiniment complexe et riche du langage humain« .
Il s’agissait d’un nouveau défi pour le groupe américain après la victoire de son superordinateur Watson contre un grand joueur d’échecs ou celle lors du jeu de culture générale Jeopardy. Pour Ranit Aharanov, à la tête de l’équipe « Project Debater »,
l’intelligence artificielle peut aider les humains dans la prise de décisions difficiles, en « aidant à comprendre les deux facettes d’un problème« .

 

Auteur : la Rédaction avec AFP