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L’innovation au service du business

Quelle place tient l’innovation au sein des entreprises ? A l’occasion de son événement « Digital Innovation » l’EBG (Electronic Business Group), think-tank français sur l’innovation digitale, a dévoilé une étude sur le sujet menée avec Gfi Informatique.

L’innovation est incontestablement considérée comme importante si l’on en croit l’étude : une grande majorité des répondants (81%) valorisent cette importance à un niveau de 4 ou 5 sur une échelle de 5 maximum. Cependant, la maturité ne suit pas encore : 67% des sondés jugent celle de leur entreprise à un niveau de 3 ou 4, et seuls 17% lui attribuent la note de 5. Il existe un décalage entre une appétence marquée pour l’innovation et une maturité encore partielle sur le sujet. « L’innovation reste neuve, récemment entrée dans les préoccupations et dans l’outillage des entreprises », souligne le rapport.

L’innovation pourquoi faire ?

Les trois domaines fonctionnels prioritaires mis en exergue par les sondés concernent l’expérience utilisateur et le parcours client (73%), le big et le smart data (55%), et le CRM et l’omnicanal (36%). Le client mobilise donc toutes les énergies de l’innovation, devant les activités de l’entreprise qui sont pourtant indispensables à leur fonctionnement, comme la logistique (6%), la production (16%) ou le back-office (17%). « Nous sommes en train de passer d’une approche très orientée « produit » à une vision globale de la fonction innovation pour l’entreprise, au service du business. Ce mouvement signe une maturité fraîchement acquise », commente Jean-François Gaudy, directeur de l’Innovation chez Gfi Informatique.

Mais il reste bon nombre de questions en suspens. Cinq obstacles principaux à l’innovation se détachent : la difficulté à établir le ROI (38%), le court-termisme (37%), les freins culturels internes (35%), le manque de coordination (35%), et la difficulté à établir des priorités et l’incapacité à tuer des projets (34%).  L’avis des Porteurs de l’innovation et celui de ceux qui la « consomment » divergent. Alors que les premiers mettent en avant la difficulté à établir le ROI (40%) et le court-termisme (39%), les seconds parlent d’abord de la difficulté à établir des priorités et l’incapacité à tuer des projets (41%) et le manque de coordination et de coopération interne (38%). Un second point de vue traduit un manque de visibilité des activités innovation auprès des métiers qui les consomment ou un manque de communication sur ces sujets.