Accueil Démat-Ged La signature numérique boostée par le Covid-19 en 2021

La signature numérique boostée par le Covid-19 en 2021

Deux spécialistes de GlobalSign, une autorité de certification et un fournisseur de services d’identité, envisagent le développement de la signature numérique face à la pandémie de Covid-19, évoquant le développement de la signature de documents et des presciptions médicales électroniques.

Mohit Kumar, chef de produit du service de signature numérique, prévoit que la pandémie va imposer une transformation numérique à l’échelle planétaire assortie d’un renforcement des réglementations. « La pandémie a obligé les entreprises à hâter leur transformation numérique. En cherchant à accélérer l’adoption de processus numériques, elles se tourneront vers des formes de standards plus performants, plus sûrs et plus fiables. Élément intrinsèque de toute transformation numérique, la signature de documents séduira davantage d’entreprises qui, en adoptant des signatures numériques basées sur une PKI, se délesteront du poids de la conformité dans divers pays », indique-t-il.

Il prévoit églement que pour élaborer leurs lignes directrices, les autorités de régulation des quatre coins du globe seront encore plus nombreuses en 2021 à s’inspirer du modèle de l’eIDAS — un règlement spécifique de l’UE qui donne aux signatures numériques une place plus importante en termes de garantie et de valeur juridique. « C’est déjà le cas déjà cette année en 2020 dans plusieurs régions du monde, comme certains pays d’Amériques du Sud », précise-t-il.

Dernière prévision de sa part, devant la nécessité d’accélérer la transformation digitale et de faciliter l’adoption des pratiques numériques, « les entreprises de certaines économies conservatrices seront également contraintes de s’ouvrir à des solutions de signature basées sur le Cloud. »

L’essor des téléconsultations et des prescriptions électroniques

James Whitton, directeur de programme pour la zone EMEA, voit le développement des téléconsultations et des prescriptions électroniques. « Avec la propagation mondiale du Covid-19, de plus en plus de rendez-vous médicaux non urgents auront lieu à distance. L’utilisation de prescriptions électroniques assorties de signatures électroniques avancées ou qualifiées (AES ou QES) permettra de réduire le nombre de points de contact pour les patients potentiellement malades. Cette mesure permettra aux patients de recevoir leurs médicaments sans avoir à se rendre chez leur médecin ou en pharmacie. Les porteurs asymptomatiques du Covid qui n’auront pas été testés n’auront pas besoin de se déplacer en cabinet médical où ils risquent de propager le virus. Quant aux patients fragiles non infectés, ils auront moins besoin de se rendre dans des lieux susceptibles d’être à risques ». Facile à mettre en œuvre pour les prestataires de santé et universellement accepté par les pharmaciens, indique James Whitton, ce changement devrait être adopté à grande échelle à partir de 2021. « Alors que les mutations qui s’opèrent à marche forcée dans la santé sont en passe de devenir la nouvelle norme, les prescriptions électroniques et les téléconsultations ont un rôle déterminant à jouer. Elles contribueront à réduire la surmortalité sans rapport avec le Covid et les nombres de décès actuellement élevés, qui frappent les personnes qui ne se font pas soigner par peur d’être infectées.»