La Convention de l’USF, l’association des utilisateurs francophones de SAP, s’est terminée hier au palais des congrès de Lyon. Au menu : des exposants, des ateliers et des conférences. Raphaël Enthoven a mis dans ce monde de la technologie son grain de sel philosophique.
L’événement de référence de l’écosystème SAP en France s’est déroulé cette année à Lyon. Organisé par l’USF qui rassemble 450 entreprises et quelques 3300 individus, il a donné lieu à de « l’échange« , de « l’inspiration« , et du « partage d’expérience » comme a pu le dire Gianmaria Perancin, le nouveau président de l’USF, lors de l’ouverture. Le comptage provisoire le 11 octobre à 14h 30 était de 1 550 visiteurs uniques, « ce qui est remarquable pour un événement de l’USF, a souligné Gianmaria Perancin en privé, notre record pour l’instant« . Interrogé sur les raisons d’un tel succès, Gianmaria Perancin nous l’explique par le fait que la Convention USF est bien devenue « l’événement incontournable des utilisateurs SAP » et que Lyon est « un bassin industriel très important« . 86 exposants se sont déplacés cette année – 16 ayant dû être refusés par « manque de place« , a-t-il précisé.
Au menu du premier jour, Claude Molly-Mitton, ancien président de l’USF, qui a parlé de « la dictature de la e-réputation », et Brian Duffy, le nouveau président EMEA du Nord chez SAP, qui a rappelé l’importance de l’implication de SAP en France : « La France est la place où il faut être en ce moment », a-t-il insisté, évoquant en particulier les partenariats, toute formes confondues, y compris les rachats, avec des startups.
Juste après cette intervention, Raphaël Enthoven s’est attaqué à « l’innovation » : il a essayé d’en donner une définition, arrivant à la conclusion qu’il était plus juste de parler de renouvellement. Citant Charles Baudelaire, et sa recherche de la nouveauté liée à l’ennui, Marcel Proust et son invention « littéraire » du photophone dans « A la recherche du temps perdu », évoquant Fleming et la découverte de la pénicilline liée à une observation, le philosophe a démontré que l’innovation était l’exploitation d’un passé. A ses yeux, il n’y pas de « rupture ». Il faudra attendre que les robots aiment, ou que l’on trouve le secret de la vie éternelle…