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Contenus extrémistes- Nouvelle-Zélande: l’offensive de Facebook ne suffit pas

Alors que l’Australie a évoqué mardi l’idée d’infliger des peines de prison aux cadres des géants technologiques, jeudi, la Première ministre de Nouvelle-Zélande a salué la nouvelle offensive de Facebook contre le suprémacisme blanc tout en jugeant qu’il fallait en faire plus après le carnage des mosquées de Christchurch.        

L’Australie a évoqué l’idée mardi d’infliger des peines de prison aux cadres des géants technologiques si leurs plateformes n’enlèvent pas assez vite les contenus extrémistes. Les réseaux sociaux « sont capables de vous adresser une publicité en une demi seconde« , avait dit Premier ministre Scott Morrison. « Ils devraient être capables de retirer ce genre de matériel terroriste et les autres types de matériaux très dangereux dans ce même laps de temps et employer leurs capacités considérables à assurer la sécurité des Australiens« .

Jeudi, la Première ministre de Nouvelle-Zélande a salué la nouvelle offensive de Facebook contre le suprémacisme blanc tout en jugeant qu’il fallait en faire plus après le
carnage des mosquées de Christchurch. Le géant technologique a annoncé qu’il allaitélargir les interdictions de contenus autour du suprémacisme blanc, et bannir l’apologie du « nationalisme » ou le « séparatisme » blancs. Ces mesures concernent à la fois Facebook et
Instagram.
Le réseau social n’a pas fait spécifiquement référence au carnage des mosquées survenu le 15 mars à Christchurch, la grande ville de l’île du Sud. Un suprémaciste blanc australien a alors tué 50 fidèles et diffusé en direct les images de la tuerie sur Facebook. Depuis, le réseau social a été montré du doigt.

Des solutions internationales réclamées

« On pourrait dire que ces catégories auraient dû entrer depuis toujours dans les directives (de Facebook) sur les discours de haine« , a dit Jacinda Ardern à la presse. « Mais c’est une bonne chose qu’il y ait eu cette clarification dans la foulée des attaques de Christchurch« . Toutefois, « il y a encore du travail à faire », a poursuivi la cheffe du gouvernement, ajoutant que son pays participerait activement au débat. « Il y a des leçons à apprendre de hristchurch et nous ne voulons pas que quelqu’un ait à les apprendre à nouveau« . D nombreux pays font face au même problème de contenus extrémistes sur les réseaux sociaux et une approche internationale de la question est nécessaire, a relevé Mme Ardern.
« On peut promouvoir au niveau local de bonnes lois mais ces plateformes sont internationales et je crois que les solutions doivent l’être aussi ». « Une réponse coordonnée au point de vue international serait bénéfique et c’est ce que la Nouvelle-Zélande va rechercher« .
  

 

Auteur : La Rédaction avec AFP