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Atos Technology Days : la cybersécurité au programme dans les SOC, smarphone et IOT

Le nouveau Bull Hook

A sa conférence annuelle Atos Technology Days, l’ESN a présenté de nombreuses innovations, en particulier sur la cybersécurité.

Outre l’annonce d’un simulateur capable d’émuler un ordinateur quantique comptant 30 à 40 Qubits, toutes les innovations dévoilées lors de cette édition 2017 des Atos Technology Days portaient sur la cybersécurité. Atos travaille d’ores et déjà à l’élaboration d’algorithmes de chiffrement de type « quantum safe », c’est-à-dire qui ne pourront être crackés à l’avenir par une machine quantique. « Nous travaillons actuellement sur ces algorithmes de cryptographie et nous devrions avoir des choses à montrer l’an prochain » a précisé Thierry Breton.

Un smartphone taillé pour les forces de sécurité

Parmi les nouveautés dévoilées par Atos, une nouvelle évolution du Hoox, le smartphone sécurisé initialement créé par Bull. Jusqu’ici, ce smartphone chiffré et a priori inviolable s’adressait en priorité aux dirigeants d’entreprises, salariés expatriés et salariés amenés à détenir des informations confidentielles. Une nouvelle version durcie apparaît au catalogue Atos, le « Hoox for mission ». Celui-ci se destine aux forces d’intervention, car il va pouvoir fonctionner sur le réseau LTE public, mais aussi un réseau LTE privé mis en place à l’occasion d’une intervention ou même en mode « peer to peer » quand plus aucun réseau cellulaire n’est disponible. Un petit hub indépendant assure le routage des appels sans coupure au passage d’un réseau à un autre. Le smartphone dispose d’un bouton Push to talk qui lui donne un fonctionnement comparable à celui d’un Talkie-walkie.

La gamme de smartphones sécurisés Hoox s’enrichit d’un nouveau modèle, destiné aux forces d’intervention.
La gamme de smartphones sécurisés Hoox s’enrichit d’un nouveau modèle, destiné aux forces d’intervention.

Sécuriser les échanges des systèmes IoT

Autre technologie Atos dévoilée à Bruxelles, Bull Horus. Cette architecture vise à sécuriser les échanges des systèmes IoT. Un « Secure Element » (une puce fournie par Infineon) assure un chiffrement AES de la communication de bout en bout jusqu’à la plateforme IoT de l’industriel où est installée l’infrastructure de gestion de clés Bull Horus. La solution est notamment utilisable sur un LPWAN de type LoRa.

L’IA arrive dans les 14 SOC Atos

Enfin, la dernière annonce majeure d’Atos à Bruxelles a porté sur son offre SOC (Security Operations Center). L’ESN dispose de 14 centres dans le monde et les 4 500 experts sécurité qui y travaillent vont devoir accueillir un nouveau collègue, une intelligence artificielle.

Le prédictif arrive dans les SOC d’Atos avec la solution Prescriptive Security Operations Center.
Le prédictif arrive dans les SOC d’Atos avec la solution Prescriptive Security Operations Center.

La nouvelle solution Atos, baptisée « Prescriptive Security Operations Center », va étendre la gamme des outils mis à disposition des analystes des SOC Atos. La solution s’appuie sur le Big Data et le Machine Learning afin de doter les SOC de capacités prédictives. La solution va aider les analystes à intervenir dès les premiers signes annonciateurs d’une attaque, avant même que celle-ci soit avérée. « Nous devons faire un pas en avant car lorsque vous êtes attaqués, c’est parfois déjà trop tard. Nous allons être capable de déclencher une alarme avant même que les attaquant ne lancent leur tentative d’intrusion » a souligné Philippe Vannier, CTO d’Atos. Les chiffres avancés sont impressionnants tant en termes de temps de réponse sur incidents de sécurité que de réduction de nombre d’interventions humaines. L’IA se place de plus en plus comme une solution face au manque de compétences en matière de cybersécurité.

 

Auteur : Alain Clapaud