Au CEA, le nouveau supercalculateur va traiter plus d’1 million de milliards d’opérations par seconde

Le CEA et ses partenaires industriels du Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT) investissent dans un nouveau supercalculateur, de classe petaflopique, conçu par Bull, la marque technologique d’Atos.

Les chiffres donnent le vertige : trois fois plus puissant que son prédécesseur, le nouveau supercalculateur du CCRT est capable de traiter plus d’1 million de milliards d’opérations par seconde (1,4 Pflops). Il sera installé à la mi-2016 dans le Très Grand Centre de Calcul (TGCC) du CEA à Bruyères-le-Châtel.

Nommé COBALT, ce supercalculateur offre également une efficacité énergétique trois fois plus grande et un système de stockage de données privé, externe au calculateur, d’une capacité de stockage de 2.5 Po, avec un débit de 60 Go/s. Enfin, il dispose de 2304 processeurs Intel Xeon de la famille E5 Broadwell, soit 32 256 cœurs à 2.4 Ghz et de 18 nœuds hybrides à base de processeurs Nvidia Pascal, pour la partie calcul et visualisation distante.

La partition dédiée au projet France Génomique (production et analyse des données de génomique) est, quant à elle, équipée de 4 032 cœurs Intel Xeon de la famille E5 Broadwell à 2.4 Ghz et de 4 nœuds très grosse mémoire à 3 To/nœud. Un réseau d’interconnexion Infiniband de toute dernière technologie constitue le cœur de ce nouveau calculateur et lui permett d’augmenter ses capacités en fonction des besoins des partenaires du CCRT pour les 4 à 5 années à venir.

Vers le milliard de milliards d’opérations par seconde

Le CCRT a pour mission de soutenir le développement de la simulation numérique en particulier dans le monde industriel. Crée en 2003, sur la base d’un modèle de partenariat unique en France, il a démontré sa capacité à répondre de façon durable aux besoins des industriels. Il propose une offre riche en compétences de calcul haute performance (HPC), adaptée aux besoins croissants des partenaires, qui allie sécurité et souplesse dans l’utilisation des moyens.

Les équipes d’Airbus D&S, d’Areva, d’EDF, d’Herakles, de l’Ineris, de L’Oréal, de Safran Tech, de Snecma, de Thales, de Thales Alenia Space, de Techspace Aero, Turbomeca, Valeo et du CEA  disposeront ainsi des ressources de calculs nécessaires aux développements de leurs futurs projets. Les études sur la durée de vie des centrales électriques, la conception et la sûreté des réacteurs nucléaires, le développement des moteurs d’avion et d’hélicoptère, l’optimisation des systèmes de ventilation et de climatisation des voitures, la conception des systèmes radars, l’analyse des risques environnementaux, l’étude des protéines et le décryptage du génome, la prédiction de la performance de produits cosmétiques ou encore la recherche de nouveaux matériaux sont autant de domaines dans lesquels la simulation numérique est en pleine expansion.

Pour Philippe Vannier, Vice-Président Exécutif Big Data & Sécurité du Groupe Atos, « la confiance renouvelée du CEA et du CCRT dans les technologies Bull est une véritable fierté pour le Groupe Atos. Ce projet est une nouvelle étape accomplie dans le cadre de notre programme exascale qui vise à développer à l’horizon 2020 une nouvelle génération de supercalculateurs capables d’atteindre une performance de l’ordre de l’exaflops, soit plus d’un milliard de milliards d’opérations par seconde, tout en réduisant significativement la consommation électrique ».