Accueil Télécommunications SFR: débrayage d’environ 1 800 salariés inquiets de la fusion avec Numericable

SFR: débrayage d’environ 1 800 salariés inquiets de la fusion avec Numericable

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20 % des salariés de SFR ont débrayé pendant 2 heures ce mardi 19 mai pour exprimer leurs inquiétudes sur la fusion avec Numericable.

Début avril dernier, Numericable mettait la main contre 13,36 milliards d’euros sur SFR, alors deuxième opérateur derière Orange, avec 20 millions de clients. Un sacré bond en avant pour l’opérateur de fibre optique, dont l’objectif est de passer à 12 millions de foyers équipés en très haut débit en 2017. A l’époque, SFR, un temps convoité par Bouygue Télécom, avait indiqué qu’au terme de débats approfondis, « le Conseil de surveillance a décidé, à l’unanimité, de retenir l’offre d’Altice/Numericable qui correspond au projet industriel le plus porteur de croissance, le plus créateur de valeur pour les clients, les salariés et les actionnaires, et répondant le mieux aux objectifs de Vivendi [NDLR : la maison mère de SFR]. » (voir notre article). Une partie des salariés ne semble pas de cet avis aujourd’hui. 1 800 salariés d’entre eux ont en effet participé mardi 19 mai 2015 à un débrayage de deux heures pour exprimer leurs inquiétudes sur les conséquences de la fusion avec Numericable. Les salariés avaient été appelés à se mobiliser par l’Unsa, la CFDT et la CGT, respectivement premier, troisième et quatrième syndicats de l’opérateur télécoms.

Les syndicats évoquent « un ras le bol »

Selon Damien Bornerand de la CGT, la mobilisation portait sur quatre thèmes: les questions de rémunération, de conditions de travail, de respect de l’accord de garantie de l’emploi (prévu dans le cadre de la fusion) et sur les méthodes brutales de Numericable vis-à-vis des salariés en interne et des prestataires. « Nous avons réuni 1 800 salariés dans ce mouvement, c’est un niveau qu’on ne pense pas avoir atteint depuis très très longtemps, puisque ça représente près de 20 % de l’effectif total de l’entreprise« , a expliqué à l’AFP Laurent Penon de la CFDT, évoquant une « franche réussite ». Damien Bornerand (CGT) a lui aussi recensé « environ 1 800 grévistes« . Pour Laurent Penon, l’ampleur de la mobilisation « exprime bien le ras-le-bol des salariés qui sont vraiment perdus par les méthodes et les signaux envoyés par la direction« . Il a évoqué à titre d’exemple le fait que celle-ci « va voir des salariés en leur demandant de passer chez Numericable, chez Completel ou dans d’autres entreprises du groupe en changeant de contrat de travail« , alors que « les niveaux de garanties sociales, les méthodes de travail, les rémunérations, ne sont pas les mêmes« .

 
Auteur : la rédaction avec AFP