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Fusion Alcatel-Lucent et Nokia : quand deux anciens leaders veulent reprendre la main

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Fusion Nokia et Alcatel-Lucent

Nokia et Alcatel-Lucent : deux géants des télécoms, en perte de vitesse, s’associent. Avec ce nouvel ensemble, ils vont peser 108 000 salariés, dont 40 000 dans la recherche et développement.

Les deux grands équipementiers en télécommunications l’ont annoncé ce mercredi 15 avril : ils ont passé un accord en vue d’une fusion. Le finlandais Nokia sera majoritaire (à 66,5 %) et donnera son nom au nouveau groupe, dont le siège social sera situé en Finlande. Le nouveau groupe sera dirigé par les actuels patrons de l’équipementier finlandais : Risto Siilasmaa (président du conseil d’administration) et Rajeev Suri (directeur général). Le montant de l’acquisition se porte à 15,6 milliards d’euros.

Devenir un champion européen

Pour Alcatel-Lucent, il s’agit de devenir un champion européen et un leader dans l’accès à l’utra haut-débit, les réseaux IP ou encore les applications sur le Cloud, comme l’a indiqué Michel Combe, son directeur général qui ne fera pas parti de la direction exécutive du groupe. « Le nouvel ensemble devrait avoir un solide bilan, avec une trésorerie nette de 7,4 milliards d’euros au 31 décembre 2014 », soutient le communiqué des deux sociétés. Le futur ensemble a pour objectif de réaliser 900 millions d’euros d’économies liés aux coûts de synergie d’ici 2019.

La R&D au premier plan

Alors que la CGT s’inquiète chez Alcatel-Lucent d’un possible plan social, le franco-américain a assuré qu’aucun emplois, autres que ceux en cours pour la restructuration annoncée en 2013, ne seront supprimés. Le nombre de salariés des deux sociétés combinés s’élève à 108 000, dont 40 000 pour la seule recherche & développement – Alcatel Lucent possède de son côté dans l’Hexagone un centre de R&D à Lannion en Bretagne et un autre à Villarceaux au sud de Paris. Les effectifs dans ce domaine devraient d’ailleurs être augmentés en France, avec un renforcement des activités de 25 %. S’attaquer à la 5G, mais aussi investir dans les logiciels et les services, alors que les deux sociétés sont actuellement axées sur le matériel, font partie des défis que le nouvel ensemble devra relever.

L’opération a été approuvée par les conseils d’administration des deux sociétés. Elle devrait être finalisée au premier semestre 2016.