Accueil SaaS, cloud et mobilité : nouveaux usages et défis pour les DSI

SaaS, cloud et mobilité : nouveaux usages et défis pour les DSI

Couplée à la montée en puissance du SaaS et du cloud, la forte demande de mobilité de la part des utilisateurs, désormais entrée dans les habitudes, tire les nouveaux usages, bouleverse le paysage IT et lance de nouveaux défis aux DSI.

«L'utilisationque font les personnes physiques de l'informatique à titre personnel a changé : chacun veut désormais accéder instantanément à l'information, où qu'il se trouve. Ces comportements sont entrés dans le monde professionnel», constate Patrick Bertrand, directeur général de Cegid. «Il est impératif que l'information délivrée par les logiciels soit accessible en mobilité. L'utilisateur n'accepte plus d'être contraint par l'endroit où il se trouve, ni de compulser des tonnes de dossiers avant d'accéder à l'information. Auparavant, on préparait son rendez-vous du lendemain en emportant ses dossiers le soir, pour en disposer le matin, à l'arrivée chez le client. Aujourd'hui, c'est une fois sur site que l'on interroge les systèmes centraux via son smartphone pour accéder à la même information.» La tendance à la consumérisation a effectivement franchi le seuil des entreprises de façon irréversible, une tendance qui met la pression sur les DSI, contraints d'accéder à cette demande.

PME : un paysage changeant

Le Boston Consulting Group, en partenariat avec Ipsos Mori, a récemment réalisé une étude commanditée par Microsoft qui établit un lien clair entre l'adoption des nouvelles technologies et la croissance. Près de la moitié des entreprises interrogées (48 %) affirment déjà utiliser le cloud. Les PME françaises considèrent aussi que les technologies cloud sont un élément de réussite (58 %) et de croissance (54 %) et envisagent de consacrer à l'avenir une part plus importante de leur budget IT au cloud.

Les bénéfices escomptés concernent avant tout la flexibilité et l'adaptabilité du poste de travail : 79 % des entreprises interrogées mettent en avant le travail en mobilité et 66 % une meilleure intégration des collaborateurs mobiles. L'autre bénéfice attendu du cloud est une meilleure performance opérationnelle, que ce soit au niveau de la sauvegarde des données (63 %), de l'agilité et de la flexibilité de l'entreprise (59 %), ou d'une meilleure efficacité de l'organisation et d'un déploiement plus rapide des nouveaux services et produits (58 %).

Un nouveau défi pour la DSI

La multiplication des postes de travail utilisés complexifie non seulement les développements et les applications, qui doivent être compatibles avec tous les environnements, mais aussi la gestion de ces environnements et applications pour les DSI. Une étude menée par Capgemini auprès de 1116 responsables informatiques et DSI d'entreprises de tailles et de secteurs différents entérine cette complexification, qui pèse sur la DSI et ralentit le processus de transformation digitale. Près des trois quarts des sondés (73 %) considèrent qu'au moins un cinquième de leur parc applicatif est partiellement redondant et pourrait être consolidé. Et 57 % des DSI interrogés estiment qu'au moins un cinquième de leurs applications devrait être retiré ou remplacé. Dans le même temps, 60 % des décideurs IT estiment que l'introduction de nouvelles technologies constitue la meilleure contribution qu'ils puissent faire à l'entreprise : 56 % d'entre eux ont déjà mis en place des solutions cloud (à comparer aux 48 % de l'étude précédente, qui concernait les seules PME), 54 % des applications de mobilité et 34 % du Big Data. Capgemini alerte cependant sur la nécessité d'avoir un parc applicatif moderne : «Sans cela, les DSI ne disposent pas de marge de manœuvre suffisante pour générer les avantages concurrentiels attendus de ces nouvelles technologies», précise l'étude, qui constate que 76 % des sondés estiment que cette rationalisation est impérative pour atteindre les objectifs de l'entreprise.

Au vieillissement du parc applicatif s'ajoute un souci de compétences : le récent rapport «The Future Of Business Is Digital» de Forrester constate que moins d'un dirigeant sur six considère que son entreprise possède les qualifications et les compétences internes pour mettre en œuvre la stratégie définie par l'entreprise pour sa transformation numérique. Et cette transformation ne se résume pas à la mise à disposition d'une application mobile ou à un complément des modèles opérationnels déjà en place.

Arrivéeen force de la mobilité et du BYOD

Pourtant,le mouvement vers la mobilité est inéluctable et les entreprises devront s'y adapter. Selon un récent rapport réalisé en partenariat entre l'éditeur de solutions de communication d'entreprise Aastra et l'opérateur de téléphonie Keyyo auprès de 158 DSI et responsables informatiques d'organisations de 100 à 5 000 employés, le moteur du BYOD (Bring Your Own Device ou Apportez votre équipement personnel de communication, en français) est surtout économique. Les DSI cherchent à éviter des investissements en autorisant les collaborateurs à venir avec leurs matériels personnels pour les utiliser à des fins professionnelles. L'étude indique que la part des organisations concernées a doublé par rapport à l'année dernière. Par ailleurs, elle montre que le client léger et les postes de travail virtualisés séduisent les entreprises de plus de 500 employés : 13 % d'entre elles en font le domaine qui verra le plus augmenter ses dépenses en 2014.

Les grands de l'IT s'y mettent : HP, par exemple, vient d'annoncer «Access Catalog», un catalogue disponible sous Android et iOS, permettant aux utilisateurs de télécharger des applications et des contenus numériques sur leurs terminaux mobiles et de bureau, une sorte d'app store privé et sécurisé. La plupart des éditeurs, pour ne pas dire tous, proposent désormais des applications de mobilité. Chez Cegid, par exemple, Patrick Bertrand affirme que c'est ce qui préside à tout ce que développe l'entreprise : «Tous les produits sont accessibles en mobilité : le chapeau des produits Cegid est notre stratégie MoBIClo.» Cette stratégie est à la convergence des trois grandes tendances actuelles de l'informatique d'entreprise – la mobilité, la Business Intelligence et le cloud – et porte le développement de l'ensemble de l'offre du premier éditeur de solutions de gestion français.

Le suédois IFS, quant à lui, propose la gamme Touch Apps, qui allie des solutions de mobilité développées en interne à d'autres, développées par des partenaires, leur point commun étant leur intégration à l'ERP de l'éditeur : IFS Applications. Fonctionnellement, elles vont aujourd'hui bien plus loin que la simple gestion de notes de frais ou la consultation de comptes clients : parmi les solutions proposées par des partenaires, on trouve par exemple DocBox, une application mobile d'accès et de partage des documents à partir de n'importe quel appareil mobile. Employee Files, quant à elle, permet de catégoriser les employés en fonction de multiples critères. Mobile Work Order, elle, se destine aux techniciens en déplacement et aux ingénieurs de maintenance sur site, et Scan It capture des données via une lecture des codes-barres ou étiquettes NFC. De son côté, Nonconformance Reporter crée et envoie des rapports de non-conformité dans l'outil de gestion.

Développement des plates-formes

La multiplication des applications mobiles engendre celle des plates-formes de développement de ces applications. Dernière annonce en date, celle du rapprochement entre OVH et IBM sur la plate-forme de développement d'applications mobiles Worklight d'IBM : les deux partenaires proposent une offre packagée incluant serveur et logiciel pour la création et la gestion d'applications.

«Libérezles possibilités d'un monde mobile, social, toujours connecté et piloté par les données». Tel est le slogan qui vous accueille lorsque vous visitez la toute nouvelle page dédiée à la plate-forme HANA sur le cloud de SAP. HANA est la technologie de traitement in-memory de l'éditeur allemand, qui la met désormais à disposition sur le cloud : il devient possible d'utiliser des services de base de données, des apps ou encore des services d'infrastructure en quelques clics. La démocratisation de cette technologie puissante mais onéreuse passe donc par le cloud, une possibilité déjà adoptée par quelque 2000 start-up, aux dires de Bill Mc Dermott, le CEO de SAP.

Le SaaS tous azimuts

Les domaines applicatifs les plus adoptés en mode SaaS sont connus et évoluent peu depuis des années : en tête du palmarès on trouve toujours le tiercé CRM (gestion de la relation clients), RH (ressources humaines) et BI (Business Intelligence), dans l'ordre ou dans le désordre selon les études et les analyses.

Sur les ressources humaines en particulier, le cabinet d'analyse Markess note un engouement des entreprises pour une gestion des processus en SaaS/Cloud qui perdure, quel que soit le profil de l'organisation et la nature du processus concerné. Alors que les entreprises recourant au SaaS pour gérer au moins un processus RH n'étaient que 5 % en 2010, elles sont 22 % aujourd'hui. Il note aussi que les entreprises enregistrent de réels gains et se lancent dans de nouvelles formes d'externalisation des RH avec le PaaS et BpaaS (Business Process as a Service, ou gestion des processus métiers dans le cloud).

De nombreux autres domaines fonctionnels font leur apparition. Orsyp, par exemple, vient d'annoncer une offre d'automatisation de la production informatique, plus spécifiquement des traitements batch dans le cloud. «Les architectures traditionnelles s'appuient sur des échanges transactionnels intensifs entre le monde utilisateur, le monde applicatif et les données. Le cloud impose une dimension supplémentaire rendant la tâche de modélisation d'architecture encore plus complexe. Certaines solutions comme le Big Data changent la donne de façon significative : les utilisateurs, l'information qu'ils exploitent et les environnements de traitement sont disséminés un peu partout», indique l'éditeur.

Même les éditeurs les plus réticents y viennent : Sage, par exemple, avait dépensé des trésors d'ingéniosité pour expliquer à ses clients et prospects que le «tout SaaS» n'était pas la panacée. Face à la demande croissante des utilisateurs, l'éditeur a bien été obligé de proposer des solutions, qui passaient généralement par une hybridation. Mais le 3 avril prochain, Sage va dévoiler un nouveau produit baptisé Sage 100 Online, une solution de gestion complète d'ores et déjà disponible aux États-Unis, qui le sera donc aussi dans l'Hexagone.

Outre Sage, des éditeurs «pure players» web proposent leurs solutions en mode exclusivement SaaS, à l'instar de Si Web, dont l'offre va de la solution d'e-mailing en mode SaaS à l'ERP, en passant par le site de e-commerce et des solutions métier pour l'agroalimentaire ou l'élevage, par exemple.

Des marchés de niche, comme celui de Jouve IT Solutions, qui se spécialise dans les moteurs de recherche d'entreprises, sont aussi concernés. L'éditeur lance ainsi sa solution SaaS, Jouve Open Search, basée sur le moteur Solr en Open Source.

22 % des entreprises gèreront au moins un processus RH en mode SaaS en 2014, contre 5 % en 2010.

Grandes manœuvres dans le nuage

Dans l'environnement extrêmement mouvant du SaaS et du cloud, les mouvements d'entreprises sont nombreux. Dernier en date, le rachat par Talentsoft de l'éditeur néerlandais de solutions de recrutement en mode SaaS, Peoplexs, une fusion qui fait de l'addition des deux entités le leader en Europe de la gestion des talents en SaaS.

D'autres acteurs font des levées de fonds qui donnent le vertige. Cloudbees, un acteur important du PaaS (Platform as a Service), vient de lever 11,2 millions de dollars auprès de Verizon Ventures, la branche investissements de Verizon Communications. En revanche, on a toujours du mal à s'expliquer qu'avec sa croissance fulgurante et son omniprésence depuis des années le géant du CRM en SaaS, Salesforce, annonce encore et toujours des pertes. Certes, son chiffre d'affaires annuel 2014 s'élève à 4,07 milliards de dollars, en progression de 33 % par rapport à l'année précédente, mais l'entreprise continue, trimestre après trimestre, d'enregistrer des pertes. Elle prévoit de continuer sur cette lancée pour son exercice 2015 alors même que son chiffre d'affaires devrait s'établir entre 5,25 et 5,30 milliards de dollars, soit une croissance de 29 à 30 %. Salesforce investit et croît, en organique comme en externe (elle a acheté ExactTarget en 2013), mais au bout de quinze ans d'existence et d'une croissance insolente, peut-être que les actionnaires aimeraient récolter quelques dividendes.

Au vu de leur développement, le SaaS et le cloud ne sont pas un mirage : ils se doivent donc d'être économiquement viables à moyen terme.

La BI migre dans le nuage

Parmi les applications motrices dans l'évolution actuelle vers les nouveaux modes de consommation des solutions logicielles, la Business Intelligence (BI) joue un rôle prépondérant. Elle s'adresse certes à un panel de plus en plus large d'utilisateurs au sein des entreprises, mais ce sont les cadres dirigeants, souvent en déplacement, qui utilisent les tableaux de bord construits à partir de sources de données de plus en plus variées et diversifiées. Ces utilisateurs un peu atypiques tirent les besoins et favorisent l'innovation.

C'est là qu'entre en jeu un autre grand acteur actuel des nouvelles technologies : le Big Data. La BI dans le cloud fait flores, notamment du fait de la diversité et de la multiplicité des sources (voir illustration). Un outil tel que BIME Analytics, de la société montpelliéraine We Are Cloud, est capable de lire ces données directement à distance et en temps réel, qu'elles se trouvent dans l'entreprise ou sur le Web. La start-up française, pionnière du concept, a fait des émules : des éditeurs tels qu'Access Group, proposent également des tableaux de bord BI dits «collaboratifs», intégrant des sources de données multiples et utilisables à partir de n'importe quel appareil portable.

De l'autre côté de l'Atlantique, des acteurs majeurs comme MicroStrategy proposent désormais des services analytiques collaboratifs dans le cloud : on fournit à l'outil des données en entrée, qu'elles émanent d'un ERP, de bases de données locales ou cloud, voire d'applications tierces comme les réseaux sociaux. L'éditeur construit ensuite une application sous 48 heures, exploitable sur des appareils mobiles, sur des postes fixes ou sur un portail extérieur. Même des éditeurs qui jusqu'ici étaient axés sur le on-premise, comme Tableau Software, proposent des versions hébergées de leurs solutions (Tableau Server Online, en l'occurrence).

Lorsque l'essentiel de la masse d'information émane de l'extérieur de l'entreprise (media sociaux, données démographiques, fils d'actualités etc.) et que seule une infime partie de ces données est pertinente, il est sans doute préférable de les laisser dans le cloud. Autre avantage de la démarche : il devient inutile de gérer ces données et donc de consommer des ressources pour le faire.

ERP en mode SaaS : c'est possible

«Économiquementparlant, c'est une bonne affaire», déclare Françoise Coste-Luc de Daikin Chemical France, au sujet de Business ByDesign.

Alors que peu ou prou tous les éditeurs d'ERP proposent désormais leurs solutions en mode SaaS/cloud voire exclusivement en mode web, rares sont les solutions matures ayant été d'emblée conçues et développées pour ce mode d'utilisation. L'une des rares demeure Business ByDesign de SAP, une solution sur laquelle le géant allemand avait investi des centaines de millions d'euros au milieu des années 2000 : le chiffre qui circule parmi les employés est même de 3 milliards d'euros.

Si Business ByDesign a aujourd'hui été éclipsé par la technologie in-memory HANA en termes d'agitation marketing de la part de SAP et n'a pas connu le succès commercial escompté, il demeure une solution actuelle et stratégique. Certaines entreprises – pas aussi nombreuses que l'éditeur l'espérait – l'utilisent et s'en déclarent parfaitement satisfaites.

Il en va ainsi de Daikin Chemical France, entreprise industrielle et filiale française du groupe japonais Daikin, qui se spécialise dans la production de dérivés fluorés. «En termes de budget, on est dans un rapport de 1 à 10 en comparaison d'une installation SAP R/3 classique. Économiquement parlant, c'est donc une bonne affaire», constate Françoise Coste-Luc, directrice financière de Daikin Chemical France. Bien qu'appartenant à un grand groupe international, l'entité française demeure une PME d'une cinquantaine de personnes, «mais nous avons les mêmes besoins qu'une entreprise de 2 000 ou 3 000 collaborateurs», poursuit Françoise Coste-Luc. «Cette solution dans le nuage est d'autant plus intéressante pour nous que nous ne disposons d'aucune ressource informatique en interne.»

Même son de cloche chez MVG, PME de quelque 300 collaborateurs pour 51,1 M € de chiffre d'affaires en 2013. Cette spin-off de Supelec se spécialise dans les systèmes de mesures d'antennes. L'entreprise a beaucoup crû, en organique comme en externe, exporte énormément et a dû gérer cette croissance sur le plan informatique.

Déjà utilisatrice satisfaite de Sugar CRM en mode SaaS, MVG n'a pas été effrayée par un ERP en SaaS. «De plus, nous avons une forte culture technique, 80 % de nos effectifs étant des ingénieurs, et nous ne souhaitions pas nous faire piloter par des administratifs», explique Mustapha Elansali, directeur de la qualité chez MVG. «L'évolutivité du système nous a séduits, même si les aspects budgétaires ont été importants. Mais l'un des premiers objectifs fixés a été de générer un retour sur investissement. Aujourd'hui, après 6 mois d'utilisation, il est encore un peu tôt pour l'apprécier, mais les bénéfices sont tangibles, notamment au niveau de la GPAO [NDLR : gestion de production assistée par ordinateur]. C'est une révolution pour notre production».

Ces deux installations ont été implémentées par la société de conseil et de services bretonne Ubister.

Des SIRH tout cloud

Sarah Ecoffet, DRH d'Elizabeth Arden pour l'Irlande et le Royaume-Uni, a déployé la solution Fusion HCM d'Oracle dans 19 pays.

La fonction RH des entreprises est habituée depuis bien longtemps à externaliser tout ou partie de ses traitements informatiques, à commencer par la paie. Aujourd'hui, de la gestion des talents à celle des notes de frais, de nombreux pans fonctionnels des RH passent par le cloud. Et les entreprises commencent à adopter des systèmes d'information de gestion des ressources humaines (SIRH) entièrement hébergés dans le cloud.

Ainsi, en 2011, Meetic France était à la recherche d'un outil simple et fonctionnel pour gérer les absences, les paies, les formations et les tickets restaurants. La société a opté pour le SIRH de Mismo en mode cloud. Pour Sophie Ollier, responsable administrative paie chez Meetic France, «Le cloud est un gage de confidentialité. Cela nous permet de mieux protéger les données RH, car aucune personne du service technique interne n'est incluse dans la démarche.»

Chez Elizabeth Arden, qui a mis en place la solution Fusion HCM d'Oracle dans 19 pays, la satisfaction est également au rendez-vous. Le géant des cosmétiques a fait partie des early adopters de cette solution qui gère la paie, les bonifications, la performance, les recrutements et plus des 2 000 collaborateurs de la société situés hors des États-Unis.

«Il était capital pour nous de pouvoir dire combien nous coûtera la mise en place de la solution et combien elle coûtera par an. Avec une mise en œuvre traditionnelle, les glissements sont fréquents et la décision d'arrêter le projet ou d'en réduire le périmètre très difficile à prendre. Avec le cloud, on est beaucoup plus serein», constate Sarah Ecoffet, DRH d'Elizabeth Arden pour l'Irlande et le Royaume-Uni et qui mène ce projet depuis le début. «Le SaaS nous permet d'être autonomes. Ce point a été un élément décisif dans la décision de passer en mode SaaS.»

Sage s'engage dans la mobilité et le cloud

L'évolutiondes modes de vie davantage orientés vers le télétravail et la mobilité entraîne de nouveaux besoins pour les clients (notamment les nouveaux entrepreneurs), de plus en plus en quête de flexibilité et de simplicité dans les offres de solutions de gestion, qui se doivent donc d'évoluer également.

Versdes services clé en main

Sage a fait la présentation aux Techdays de Microsoft en février de deux applications de pilotage dédiées à la gestion des PME : Sage Reports et Sage Customer View. Elles répondent aux enjeux liés à la mobilité et au pilotage auxquels sont confrontées les PME en s'appuyant sur la technologie du cloud. En une phrase, André Brunetière, le directeur R&D et stratégie de Sage résume bien la demande d'aujourd'hui «Une application doit s'utiliser n'importe où, n'importe quand et sur n'importe quel type de device.»

Sage Reports  est une application d'aide à la prise de décision, accessible via Internet. Elle s'ajoute à la barre de menu du logiciel Excel de Microsoft (version 2010 et 2013), et sert à élaborer et personnaliser des tableaux de bord en sélectionnant les indicateurs souhaités grâce à un requêteur. Conçue pour un usage tactile sur tablette, Sage Customer View permet de visualiser, même sans être connecté, l'ensemble du portefeuille clients et des indicateurs de pilotage de l'entreprise.

Ces applications sont accessibles uniquement aux détenteurs d'une solution de gestion Sage 30 ou Sage 100 (version 7.5 minimum), avec les fonctionnalités Gestion Commerciale, Comptabilité ou Entreprise, car elles nécessitent d'en extraire les données pour les mettre à disposition dans le cloud.

Plus gros lancement de l'éditeur, Sage 100 Online est un service clé en main ne nécessitant qu'une simple connexion Internet, profitant des bénéfices du cloud (infogérance, sauvegarde des données, sécurité…) et du standard de qualité Sage 100 pour la comptabilité, la gestion commerciale et les immobilisations. Sage était déjà présent dans le cloud en mode Saas à travers SageCRM.com et Sage One, l'objectif à terme étant de proposer toutes les offres PME dans le cloud.