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Les grandes baies de stockage n’ont plus la cote

Les baies 3PAR de HP embarquent des fonctions de tiering, de thon provisioning et une compression-déduplication à la volée.
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Pour offrir un meilleur service aux utilisateurs, avec un plan de reprise ou de continuité d’activités, la demande actuelle consiste à concentrer toujours plus d’équipements de stockage et à regrouper les sauvegardes de fichiers.

Les baies 3PAR de HP embarquent des fonctions de tiering, de thon provisioning et une compression-déduplication à la volée.
Les baies 3PAR de HP embarquent des fonctions de tiering, de thon provisioning et une compression-déduplication à la volée.

« Les ventes mondiales d’équipements de stockage haut de gamme chutent depuis quatre trimestres consécutifs. » Eric Sheppard, IDC

Concentrer les équipements de stockage et regrouper les sauvegardes de fichiers : en consolidant ainsi ses données numériques, l’entreprise supprime des silos techniques, gagne en souplesse et en homogénéité. C’est une étape préalable pour virtualiser l’infrastructure, déployer des bureaux virtuels en mode DaaS (Desktop as a Service) et gérer les capacités et classes de stockage par logiciels.

Bâtir des programmes de stockage innovants sur des plates-formes matérielles standards x86, évolutives comme un lego, c’est le dernier pari des ingénieurs en infrastructures et de ceux qui financent leurs R&D. Une véritable chasse au trésor a démarré il y a cinq ans pour ravir les recettes des baies de stockage haut de gamme.

Gérer les fichiers des VM pour améliorer leurs performances

La startup Nutanix, créée en 2009 à San Jose, a pour fondateurs des ingénieurs issus de Google et Amazon ayant contribué au développement des systèmes de fichiers distribués des géants du Web. Cinq ans plus tard, Dell conditionne ses serveurs x86 pour accueillir les programmes de Nutanix afin de gérer les ressources de stockage des machines virtuelles : «Notre logiciel a conscience de manipuler des VM et leurs fichiers spécifiques. Nous surveillons les performances des VM et savons répliquer les données par groupes de VM», explique Sylvain Siou, directeur technique de Nutanix France.

Dans l’entreprise comme dans le Cloud, on segmente les ressources de stockage selon que l’on cherche le meilleur prix au téraoctet, un simple archivage d’informations avec un délai de latence toléré ou, au contraire, des accès performants aux transactions récentes : «Le serveur NAS convient aux volumes de fichiers inertes. Nutanix forme des grappes de VM de tous types, en fournissant un retour sur investissement très rapide», poursuit-il. Les responsables de la virtualisation adoptent volontiers cette approche, moins les administrateurs du stockage classique… L’approche évolutive présente pourtant un avantage : on commence à petite échelle, sans surinvestir au départ contrairement aux baies haut de gamme. Les leaders historiques du stockage, pour leur part, poussent régulièrement au renouvellement complet de leurs équipements de stockage sous prétexte de pouvoir profiter des dernières innovations technologiques.

L’approche SDS vise le Cloud

Jeronimo Muno,  SAN Sentinel
Jeronimo Muno,
SAN Sentinel

« Une guerre se profile au niveau du Software Defined Storage. Tout le monde en parle mais aucun acteur établi n’a envie de le pousser. »
SAN Jeronimo Muno, Sentinel

En dessous de 100 utilisateurs, les serveurs NAS assurent le partage et la synchronisation des fichiers professionnels. Au-delà, on trouve des baies NAS-SAN de milieu de gamme et de grandes baies SAN Fibre Channel pour la consolidation de très grands volumes de données.

Cette répartition évolue avec l’émergence du stockage défini par logiciel ou SDS (Software Defined Storage). Beaucoup d’acteurs le revendiquent déjà, mais la plupart le limitent encore à une formule propriétaire. Le SDS cherche à optimiser les coûts de production informatique, en retenant des serveurs et baies de disques standards. Lorsque plusieurs clients se partagent une même infrastructure de stockage, le SDS prend soin d’isoler les charges applicatives entre elles, ce que les baies NAS/SAN n’offrent pas.

«Une guerre se profile au niveau du Software Defined Storage. Tout le monde en parle mais aucun acteur établi n’a envie de le pousser», confirme Jeronimo Munoz, vice-président Sales Opération de SAN Sentinel, éditeur spécialisé en surveillance des infrastructures hétérogènes. Selon lui, on verra jusqu’en 2016 des offres de plates-formes SDS dont les logiciels réservent leurs avantages aux matériels de la marque. Or le but du SDS consiste justement à apporter un standard neutre, s’appuyant sur des baies de stockage moins onéreuses. «Il ne faut rien attendre de tel en dehors d’acteurs 100 % SDS», prévient-il.