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Les e-commerçants à l’affût pour améliorer le taux de conversion

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Pousser l’internaute ou mobinaute à finaliser ses achats est une priorité du commerce en ligne confronté à de nombreux abandons. C’est l’objectif de solutions de paiement en cash ou par prélèvement, et d’e-Merchandising présentées au salon e-commerce 2013 à Paris.

L’heure est à la croissance… en ligne ! Le nombre de transactions sur Internet a progressé de 20% au 2e trimestre 2013 par rapport au même trimestre en 2012, selon la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad). Les Français ont dépensé 12,2 milliards d’euros en ligne sur la période (+16% sur un an). En moyenne, les cyberacheteurs français ont réalisé 5,5 achats en ligne et dépensé en moyenne 476 euros. Fin 2013, on devrait compter plus de 135 000 sites marchands actifs. Ainsi, la concurrence est rude, quel que soit le secteur. Pour se distinguer et augmenter leur taux de conversion, les solutions de paiement et d’eMerchandising fleurissaient sur les pavés du salon e-commerce 2013, qui a eu lieu à Paris du 24 au 26 septembre.

Payer en liquide

Pour élargir le public de cyberacheteurs aux sceptiques quant à la sécurité des paiements en ligne, ou à ceux qui ne disposent pas de carte bancaire, et adeptes du commerce de proximité, Ticket Surf International (TSI) a lancé YesByCash à l’occasion du salon. L’internaute remplit son panier d’achat, choisit la solution YesByCash et imprime un code-barres. Il paye en espèces en point de vente ou par un autre moyen de paiement sa commande. L’information transite par TSI vers le site marchand qui livre le colis. 4000 points de vente de sept réseaux buralistes offrent ce moyen de paiement. Côté sites marchands, TSI est en phase pilote avec «un grand site de e-commerce».

TSI offre déjà une solution alternative aux réfractaires au paiement en ligne avec des cartes prépayées distribuées en France et en Belgique dans plus de 65 000 points de vente ; Ticket Premium est un code prépayé permettant aux personnes majeures de régler leurs transactions sur des sites de e-commerce, poker, paris sportifs et hippiques, jeux… Même principe pour Ticket Surf qui permet aux mineurs de payer sur une sélection de sites appropriés.

Payer par prélèvement

Autre solution existante mais encore peu médiatisée, celle de paiement par prélèvement SEPA proposée par Slimpay, établissement de paiement agréé par la Banque de France, fondé en 2009. L’internaute titulaire d’un compte bancaire dans l’espace unique de paiement européen (Single Euro Payment Area/SEPA : 33 pays) renseigne ses informations bancaires figurant sur son relevé d’identité bancaire. Puis il valide le mandat de prélèvement par signature électronique via un code à usage unique reçu par SMS. La solution est particulièrement adaptée pour les abonnements ; ainsi EDF ou Relay, Sanef pour le télépéage, ou le bouquet de chaînes TV beIN Sport proposent ce moyen de paiement. D’autres sites le proposent, comme La Fourchette ou PriceMinister pour l’encaissement des sommes dues par les vendeurs professionnels abonnés aux services «SuperBoutiques» de la place de marché. «L’intégration de SlimPay nous a permis de multiplier nos ventes par deux par rapport au prélèvement classique version papier, indique Olivier Gradel, B’Dom, filiale d’assistance informatique à domicile du groupe Boulanger. Nos consommateurs sont à un clic du concurrent, aussi est-il important d’éviter la rupture dans le tunnel de paiement. Côté gestion administrative, les données saisies sont bien plus fiables qu’au temps du papier, et nous gagnons chaque mois trois jours de travail.»

Croissance attendue pour le portefeuille électronique

Le portefeuille électronique, ou e-wallet pour les anglo-saxons a le vent en poupe. Paypal l’a popularisé en 1999. Il s’est imposé également pour les portefeuilles dématérialisés de cartes de fidélité : près de 3 millions de téléchargements. C’est ce que montre une étude «E-wallets : paiement de demain?», publiée en octobre par Limonetik, spécialiste des paiements alternatifs sur le Net, EBRC, expert européen en solutions ICT, et ADN’Co, cabinet de conseil indépendant spécialisé dans le secteur de la monétique. L’étude montre que les paiements par portefeuille électronique devraient atteindre 5 milliards d’euros en 2013. Les prévisions pour 2016 oscillent entre 17 milliards ? (scénario conservateur) ou 30 milliards (scénario optimiste).

Limonetik est une société française qui offre depuis 2010 une plateforme monétique SaaS de connexion entre les moyens de paiements et les sites marchands. B2B, elle connecte à l’heure actuelle une quarantaine de moyens de paiement à une centaine de marchands.

Jean Kaminsky