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Gestion sécurisée des fichiers dans le Cloud – Oodrive : un champion européen

L'équipe de Oodrive. De gauche à droite : Edouard de Rémur, Stanislas de Rémur, Cédric Mermillod.
L’équipe de Oodrive.
De gauche à droite : Edouard de Rémur, Stanislas de Rémur, Cédric Mermilliod.

Du partage de fichiers à leur sauvegarde en ligne, en passant par les services d’e-confiance et la dématérialisation des marchés publics, le français Oodrive assure aujourd’hui à l’international une gestion avancée et sécurisée des fichiers dans le Cloud. Deux maîtres mots : verticalisation des offres et sécurité.

Au départ, l’idée de deux frères, Stanislas et Edouard de Rémur, et de leur ami d’enfance Cédric Mermilliod, de créer un espace de partage de fichiers sur Internet. Ainsi nait Oodrive, en 2000, le disque dur sur Internet. La marque, flanquée de ses deux « o », s’inscrit à l’époque dans la lignée des Yahoo, Kelkoo et autres Wanadoo. D’abord destinée aux particuliers, la solution de partage, gratuite jusqu’à 100 Mo, visera ensuite les entreprises, faute d’un financement suffisant par la publicité. Les revenus sont alors assurés, dès mars 2001, par un dispositif d’abonnement au service. Universal Music, Areva et Kenzo y souscrivent rapidement. Dès lors, Oodrive peut prendre son envol. Aujourd’hui, la société est forte de 240 salariés, dont la moitié travaille dans la R&D (IT et qualité compris), est présente en France, Belgique, Espagne, Allemagne, Chine et au Brésil. Les solutions proposées se sont élargies, au gré des développements internes et des acquisitions. Du partage de fichiers à leur sauvegarde en ligne, en passant par les services d’e-confiance et la dématérialisation des marchés publics, jusqu’au navigateur web universel, Oodrive assure désormais une gestion avancée et sécurisée des fichiers dans le Cloud, à la fois à destination du grand public, des TPE-PME et des grands comptes. Oodrive a structuré récemment ces activités en fonction de ces typologies clients. A Edouard de Rémur les moyennes et grandes entreprises, gérées en direct essentiellement. A Cédric Mermilliod le grand public et les plus petites entreprises touchées en indirect via un millier de partenaires. Et à Stanislas de Rémur d’assurer la présidence. Quatre mots d’ordre : sécurité, verticalisation, agilité et performance.

Une segmentation par type d’entreprises

A chaque division son propre mode de commercialisation et ses propres produits. « Les solutions de partage que nous allons vendre à une TPE ne sont pas les mêmes que celles que nous allons vendre à Carrefour ou à L’Oréal. Les besoins sont différents, tout comme les contraintes de sécurité et d’interfaçage technique », explique Edouard de Rémur, à la tête de la division Moyennes et Grandes entreprises (MGE). Voilà l’intérêt d’organiser les zones d’activités par type d’entreprises. D’autant qu’aujourd’hui, entre les solutions historiques de partage et de stockage et les nouveaux produits technologiques, l’intérêt de la société est de vendre un ensemble de services au même client. « Le fait que le client soit géré par un seul département est beaucoup plus simple ».

« Les deux points clés qui feront notre succès dans l’avenir sont la sécurité et la verticalisation. » Edouard de Rémur

Des produits spécifiques, mais aussi un mode de distribution qui l’est tout autant. « Ma division gère les clients de 100 salariés et plus, avec une commercialisation à 80 % en direct, et à 20 % en indirect », souligne Edouard de Rémur. En ce qui concerne l’indirect, après détection des besoins par les partenaires, Oodrive accompagne ces derniers sur chaque opportunité. « On ne laisse jamais nos partenaires gérer tout seul une grosse PME ou un grand compte. Nous assurons les démonstrations, nous accompagnons les commerciaux et ensuite le partenaire peut diffuser l’offre chez le client », explique Edouard de Rémur.

« Les TPE souhaitent une plateforme unifiée de solutions Cloud, une sorte de socle de stockage commun avec des modules technologiques à choisir au gré de ses besoins. » C. Mermilliod

Dans la division PME/TPE, qui s’adresse aux entreprises de 2 à 100 salariés maximum, les commerciaux se transforment, eux, en animateurs du réseau de distribution. « Ce marché est trop compliqué à adresser en direct. Nous fonctionnons à 100 % en indirect, avec l’aide de plus de 1000 partenaires », précise Cédric Mermilliod, à la tête de cette division. Bien sûr, ce choix est lié à une question de coûts, mais c’est avant tout une logique commerciale. « Nos clients s’appuient sur des prestataires informatiques pour gérer leur SI car ils n’ont pas de responsable informatique en interne. Et ces prestataires sont les meilleurs prescripteurs d’innovation et de solutions informatiques. En devenant Partenaires Oodrive, ils intègrent à leur catalogue de services les dernières innovations technologiques liées au cloud à proposer à leurs clients » Oodrive se focalise sur le développement de produits innovants et adaptés au marché des TPE, et sur l’accompagnement des Partenaires dans leur montée en compétences. Le deal est clair : Oodrive reverse à ses partenaires une partie de l’abonnement que va payer le client, ce qui leur procure des revenus récurrents. Et Oodrive s’y tient dans le temps, établissant de fait des liens de confiance forts.

oodrive_vision
Avec son interface unifiée, la plateforme Cloud Oodrive dédiée aux PME donne accès à une suite de solutions logicielles sur un socle de stockage mutualité.

Vers la sécurité et la verticalisation

Si, hier, le partage de fichiers était peu répandu, il est devenu aujourd’hui une commodité. Pour répondre aux besoins actuels des entreprises, Oodrive a donc axé son développement sur deux axes : la sécurité et la verticalisation de ses solutions. Un Dropbox, par exemple, peu sûr, ne convient pas aux banques, aux assurances… Les solutions de partage de fichiers proposées, à l’instar de iExtranet, apportent elles de la sécurité pour les accès, les transferts, les fichiers stockés, le stockage lui-même ou encore la mobilité. Et dès cette rentrée, Oodrive va proposer des systèmes HSM (Hardware Security Module), des boîtiers sécurisés grâce auxquels les clients utilisent des passphrases pour crypter les fichiers. En ce qui concerne la verticalisation, 4 gammes sont d’ores et déjà concernées. BoardNox qui s’adresse aux boards, aux comités de direction et de surveillance pour partager des documents très sensibles entre administrateurs, et accessibles sur tablette. De son côté, DilRoom est une solution de dataroom virtuelle pour partager et consulter des documents sensibles ou confidentiels : transactions immobilières, partenariats stratégiques. Pour les professionnels de la communication, MediaWaz, avec la personnalisation graphique de son interface, gère et partage les fichiers multimédias et permet de créer une press-room dédiée. Enfin, AirBuild s’adresse, lui, aux professionnels du BTP (architecture, construction…). En plus de partager des plans, il permet de gérer les « réserves » (défauts) émises sur un chantier depuis une tablette tactile. Oodrive ne va pas s‘arrêter là. A l’étude, nous confie Edouard de Rémur, une solution pour les départements formation, amenés à partager en lecture seule de nombreux Powerpoint, PDF et vidéos, accessibles depuis n’importe quel poste ou « device », avec une très bonne qualité.

logoOodrive

Oodrive en chiffres

Création de la société en 2000

  • 240 salariés
  • 14 500 clients professionnels
  • 1 million d’utilisateurs
  • Edition des solutions en 14 langues
  • 7 bureaux ou filiales à l’international
  • 1 200 partenaires revendeurs
  • Chiffre d’affaires 2013 : 28 k€

Principales acquisitions d’Oodrive

  • 2006 : Mayetic (travail collaboratif en ligne)
  • 2008 : BlueBackUp (solutions de sauvegarde externalisées)
  • 2011 : Omnikles (dématérialisation des appels d’offres)
  • 2012 : CertEurope (solutions e-confiance)
  • 2013 : CommonIT (navigation web sécurisée)
  • 2014 : Active Circle (stockage et archivage de grands volumes de données).

http://www.oodrive.com/fr

« Notre prochaine étape, c’est l’international »
Stanislas de Rému
r, PDG d’Oodrive

Comment est né Oodrive ?

En 2000, on travaillait sur un projet de logistique de proximité avec mes deux associés. On voulait lancer une sorte de Kiala (points-relais), qui est sorti quelques années plus tard. On travaillait sur ce sujet et le business plan est devenu trop lourd pour que l’on puisse se l’échanger par e-mail. C’est ainsi que l’on a eu l’idée de créer un espace de partage sur Internet, le « disque dur Internet ». En 2000, il n’y avait qu’une seule solution, le briefcase de Yahoo !, avec 10 Mo pour pouvoir partager ses documents. Il n’y avait aucun site de photos ou de de vidéos. On a lancé notre solution début 2001, à destination du grand public, avec une rémunération basée sur la publicité. Mais, problème, les revenus liés à la publicité se sont écroulés entre le moment où on a fait le business plan et le moment où on a lancé notre solution. On s’est focalisé rapidement sur les entreprises, en professionnalisant notre offre. On était le Cloud avant le Cloud, avec des solutions en abonnement et une mutualisation côté infrastructures. Nos premières offres pro sont sorties en 2002, hébergées chez Colt Telecom. Kenzo, Universal Music, Areva nous ont fait confiance, malgré notre petite taille.

Les clients ont-ils changé ?

Avec la verticalisation, on colle beaucoup plus à leurs besoins. On va sur des niches : les médias, le BTP, le luxe par exemple. Il faut intégrer des problématiques métiers, et, ce faisant, on devient indispensable. Il y a une maturité du Cloud, du SaaS. Les clients en connaissent les avantages et les inconvénients. Ils veulent des solutions performantes, avec une palette de fonctionnalités importante. Proposer des solutions stratégiques et une qualité de services devient primordial, avec une optimisation des accès aux données et l’assurance de la confidentialité des données. Il faut être capable de contrôler l’accès au serveur, le cryptage, l’hébergement et les logiciels.

Quels sont vos challenges à venir ?

Notre prochaine étape, c’est l’international. Nous nous sommes développés au Brésil et en Allemagne en 2014. L’Asie, c’est pour 2015, on l’espère, en transformant le bureau de Hong Kong en vraie filiale. Nous voulons prendre des parts de marché assez importantes dans ces pays ou zones où le besoin est le même, avec potentiellement les mêmes facteurs clés de succès. Et travailler avec les grandes structures essentiellement.