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Choisir un ultrabook pour l’entreprise

Sous Windows 8, l'autonomie d'un Chromebook doit atteindre 9h minimum.

Le marché des portables se tasse et les tablettes sont en passe de dominer. Mais dans les entreprises, on continue de faire confiance aux modèles ultrabooks inspirés par Intel.

Si les PC portables ultralégers progressent, les PC classiques portables et desktop continuent de baisser, mais de 2,9 % seulement cette année au lieu de 9 et 7% les années précédentes, selon les chiffres d’études de ventes sur 2014 du Gartner (voir tableau). Cette petite reprise serait liée à l’arrêt de Windows XP, qui incite les entreprises à renouveler leurs parcs de machines pour des raisons de sécurité. Pour Ranjit Atwal, directeur de recherche chez Gartner, le remplacement des PC sous Windows XP continuera encore en 2015. Les chiffres montrent aussi une multiplication des formes d’ordinateurs portables. Depuis le lancement de Windows 8, en octobre 2012, avec sa nouvelle interface, on ne compte plus les variantes de PC hybrides, à écran coulissant ou rotatif à 360 degrés. Même les frontières entre PC et tablettes s’estompent, ces dernières étant souvent proposées avec des claviers sans fils ou des jaquettes de protections incluant un clavier souple. L’impact de Windows 8 est réel et l’interface tactile progresse doucement et valorise les tablettes qui ont le vent en poupe avec 256 millions d’appareils vendus en 2014, selon Gartner.

Les entreprises restent fidèles aux portables classiques

Mais le marché des entreprises repose essentiellement sur les portables avec des claviers classiques, les tablettes restant encore anecdotiques. Seuls les portables disposants d’écrans tactiles réussissent à s’imposer sur le marché de l’entreprise, selon le cabinet d’études. Jamais la différence entre usage familial et usage professionnel n’a été aussi clair. « Même si je trouve un intérêt ludique aux tablettes pour un usage familial, j’utilise un PC classique pour le travail », précise Norbert Navarro, journaliste chez Radio France International. Pour Pierre Antoine Robineau, chef de ligne de produits portables chez HP, la situation est un peu différente dans les TPE : « Les dirigeants se servent souvent de leurs portables en mode tactile pour des besoins personnels, après le travail. Les portables détachables équipés en Windows 8 peuvent être utilisés avec un clavier en utilisant l’interface Pro de Windows ou en mode tactile avec l’interface Modern UI. La seule évolution du côté Windows vient du tactile. On dispose d’une gamme étendue des tablettes «professionnelles» jusqu’aux portables tactiles mais Windows 7 reste la référence. »

La tablette reste minoritaire en entreprise

Sur le long terme, la part des tablettes devrait être majoritaire, si l’on croit les cabinets d’analyse. Selon un autre bureau d’études américain, le NPD Group de Display Research, le marché des tablettes devrait passer de 121 millions d’unités en 2012 à 416 millions en 2017, soit une croissance moyenne annuelle de 28 %. Le marché des portables PC devrait, lui, passer de 208 millions en 2012 à 393 millions d’unités en 2017 : c’est le secteur qui reste le plus porteur pour le PC. Les tablettes passionnent les particuliers essentiellement pour la consultation d’Internet. L’impact des ventes de modèles économiques sous Android réduit l’importance du modèle Wintel (processeur Intel+ OS Windows), même si Intel ne cesse d’investir pour ce marché dans les différentes variantes multicoeur de son processeur ATOM. Mais Intel se rassure avec le marché des utilisateurs professionnels. Seuls les PC portables tactiles donneraient à Intel les résultats espérées dans le créneau des ultralégers appelés ultrabooks. Ils sont toujours plus fins, plus légers et surtout plus autonomes que les générations précédentes. L’attraction du MacBook Air d’Apple a été bien analysée et l’esthétique est devenu un facteur essentiel des plus récents appareils à base de processeurs Intel Haswell (la 4eme génération des Core I3, 5, 7), tous ayant des caractéristiques physiques très proches les unes des autres.

Le modèle Intel des ultrabook s’est imposé

Intel avait établi en 2011 un cahier de charges que les constructeurs de PC portables devaient respecter pour porter l’appellation «ultrabook ». Elles paraissaient surtout édictées pour contrer la part grandissante des portables MacBook Air d’Apple qui, comme l’IPhone sur les mobiles, paraissaient devenir la référence absolue.

Pour répondre aux critères de l’ultrabook, selon Intel, l’épaisseur de l’ordinateur portable ne devait plus excéder les 21 mm pour un modèle 14 pouces ou plus, 18 mm pour un 13.3″ ou inférieur. La machine devait aussi être légère, mais aucune valeur précise n’avait été donnée. Il devait permettre le démarrage instantané. L’autonomie devait dépasser les cinq heures, l’appareil devant être très sécurisé. L’an passé, Intel a renforcé ces critères. La sortie du mode Standby (un mode veille intelligent) doit se faire en seulement trois secondes et permettre une autonomie de 7 jours. Sous Windows 8, l’autonomie doit être au minimum de 9 heures ou 6 heures en lecture de vidéo HD, une augmentation de 50 % par rapport à la 2e génération.

Un label Chromebook plutôt rigoureux

Du coté connectique, un port USB 3 était obligatoire mais le port haut débit « Thunderbolt », utilisable pour le stockage et pourtant promu par ailleurs par Intel ne faisait pas partie (encore) de ses critères. En revanche, le Widi ( Wireless Display) permettant le contrôle à distance et l’amélioration du Wifi avec une réception améliorée sur les standards B,C, N ( 2,4 gHz) et A/C ( 5,8 Ghz) entraient dans les critères nécessaires à l’obtention du label Ultrabook. En général, deux ports USB, un port Ethernet 1Gbits, une antenne Wifi N et un port mini-USB (pour recharger son mobile) correspond à un minimum. Un port HDMI doit être essentiel. En ce qui concerne le microphone stéréo, celui-ci, pour permettre le pilotage à la voix, devra être capable d’annuler les bruits parasites, et la caméra permettra la reconnaissance faciale. Pour la sécurité, un antivirus et un antimalware sont aussi au programme, tout comme la protection antivol d’Intel : l’Anti-Theft. L’utilisation de processeurs de quatrième génération et de disques SSD d’au moins 256 Go font aussi partie de la panoplie nécessaire à l’obtention du critère de qualité ultrabook.

Tous ces critères rendent les portables ultrabooks assez chers mais ils correspondent aussi aux besoins des entreprises. De ce point de vue, on peut séparer le marché en trois gammes de prix et de performances. La meilleure est située autour des 599 à 799 euros, la seconde de 799 à 999 euros et la dernière à plus de 1 000 euros. L’entrée de gamme dispose d’un design classique et de performances minimales (processeur Core i3, disque dur hybride avec cache SSD réduit, 4 Go de mémoire, dalle TN tactile, résolution standard).

 

Stratégie :
Microsoft s’attaque aux Chromebooks

06694460-photo-hp-chromebooLors de cette rentrée, on devrait assister au lancement d’une nouvelle génération de petits portables sous Windows vendus entre 199 et 250 dollars. Microsoft aurait cassé les prix des licences pour rester compétitif et concurrencer les Chromebook, ces ordinateurs portables fonctionnant sous le système d’exploitation Google Chrome OS. Ainsi, des laptops HP de 7 et 8 pouces à bas prix (100 dollars environ) seraient en préparation. Ils devraient aussi remettre en cause les tarifs des modèles intermédiaires. Acer, Toshiba sont sur les rangs également avec des modèles respectifs de 15 et 11 pouces, qui seraient vendus 250 dollars environ.

Avis d’expert :
Alexis Oger, Directeur marketing de Dell

Alexis Oger, Directeur Marketing de Dell
Alexis Oger, Directeur Marketing de Dell

« La mobilité s’évalue par la capacité d’accéder à l’information, sous la forme la plus adaptée, sur le device utilisé dans un contexte donné. »

La notion de mobilité évolue rapidement: il y a 10 ans, la mobilité s’évaluait par l’autonomie, le poids et l’encombrement d’un ordinateur portable. Il y a cinq ans, par la connectivité du device (démocratisation de la 3G). Ces critères sont maintenant des acquis. Aujourd’hui, la mobilité s’évalue avant tout par la capacité d’accéder à l’information, sous la forme la plus adaptée, sur le device utilisé dans un contexte donné. Lorsqu’on est au bureau, à la maison ou en déplacement, l’information doit suivre et s’adapter à une restitution en mode application, ou navigateur ou autre, qui soit la plus adaptée.

La variété des terminaux progresse

De l’ordinateur omni-usage d’il y a cinq ans, on est aujourd’hui arrivé à un partage des usages entre les ordinateurs (productivité & usages avancées), les tablettes (consultation) et les smartphones (interactions simplifiées). Nous passons d’une ère du savoir-faire (logiciels puissants, multifonctions) à une ère de l’usage (applications simples affectées à des tâches précises, information travaillée en amont). Mais l’Internet des Objets va faire exploser le nombre de points d’interactions avec l’utilisateur final. Chaque génération informatique (mainframe, client-serveur, tablettes/smartphones, IOT) amène une base installée mille fois plus vaste que la génération précédente. Cela signifie pour une entreprise qu’autour d’une tâche d’un utilisateur (ex : livrer un colis) vont graviter des dizaines d’informations collectées à l’aide de senseurs, corollaires à cette tâche (temps de trajet du livreur, % de présence des clients dans les heures de livraison, densité du trafic routier…), qui vont enrichir et rendre plus pertinente encore l’information à disposition de l’utilisateur mobile. Des gains de productivité importants sont à la portée des entreprises, notamment autour de la mobilité !

L’émergence des terminaux 2 ou 3 en un

Cependant, la multiplication des terminaux ne va pas nécessairement dans le sens de l’utilisateur : si les usages liés aux terminaux se complètent, il n’en reste pas moins que voyager ou être en situation de mobilité avec trois ou quatre terminaux montre la limite de cette formule. C’est en ce sens qu’on voit émerger des terminaux 2 ou 3 en un : les tablettes Dell Venue Pro 11 en sont un bon exemple. Tablette avec les applications Windows 8.1 dédiées au tactiles, mais aussi ordinateur portable de par ses performances (i5/8GB/SSD…) et un clavier rigide qui rend à l’utilisateur sa dextérité pour taper un email par exemple, et enfin ordinateur de bureau grâce à une station d’accueil à laisser au travail, sur laquelle restent connectés un ou deux écrans, un clavier et une souris. Un terminal, mais trois scénarios d’usage adaptés à la vie de l’utilisateur nomade d’aujourd’hui. La possibilité d’utiliser les logiciels usuels (Office) en plus des applications spécifiques est un vrai plus pour la productivité, tandis que les départements informatiques peuvent continuer de s’appuyer sur la sécurité et la facilité de gestion apportée par Windows.

Des applications adaptées

Utiliser Windows n’affranchit pas les éditeurs de développer des applications adaptées : si les développements maison prendront plus de temps à s’adapter aux nouveaux usages, les éditeurs sont aujourd’hui lancés dans une course à la mise à jour de leurs logiciels-phares, qu’ils doivent transformer en application en fonction des métiers des utilisateurs. Les grands éditeurs d’ERP ont par exemple rapidement mis à disposition de leurs clients des applications à destinations des forces commerciales ou des directions financières, connectées à leur back-office inchangé. L’utilisateur y gagne en clarté et en facilité d’utilisation.

L’infrastructure joue un rôle majeur

On ne peut pas penser à la mobilité sans prendre en compte la disponibilité des informations qui vont alimenter les applications mobiles, leur transport en toute sécurité, ou encore leur stockage et sauvegarde au bon coût pour l’entreprise. La sécurité est aussi un fil conducteur pour la mobilité : elle se joue aussi bien au niveau du terminal de l’utilisateur (biométrie, encryption des données ou volumes) que du transport des données ou de l’authentification des utilisateurs.