Accueil Business Suppression de 600 emplois : Nokia suspend sa restructuration

Suppression de 600 emplois : Nokia suspend sa restructuration

La Direction de Nokia France a été reçue, ce mardi 19 septembre, par Benjamin Griveaux, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances. Nokia suspend sa restructuration.

Après cette réunion au sommet, le groupe fait le résumé, expliquant que dans le cadre des projets discutés avec le gouvernement au moment du rachat d’Alcatel-Lucent, il doit adapter son organisation pour se renforcer sur les activités de recherche et développement dans les technologies d’avenir et le support aux clients locaux. Ce projet de transformation « pourrait entraîner une réduction de 597 postes dans l’ensemble des fonctions centrales et support pour l’activité réseaux« , avec une mise en œuvre progressive en 2018 et 2019. « Ce sont des décisions très difficiles à prendre mais elles sont indispensables pour permettre à l’entreprise de bénéficier des compétences et de la taille nécessaires pour saisir au mieux les opportunités sur les marchés d’avenir », commente Thierry Boisnon, le président de Nokia France, cité dans le communiqué.  » Notre priorité aujourd’hui est d’accompagner chacun des collaborateurs concerné par le projet de réorganisation en lui proposant une solution adaptée à sa situation personnelle », ajoute-t-il. Nokia entend limiter l’impact social de ce projet de transformation « en privilégiant au maximum le volontariat » – il y en aurait une centaine. Le groupe explique vouloir un « esprit de dialogue » et « de respect mutuel » en évoquant les instances représentatives du personnel.

Benjamin Griveaux avait dénoncé le 7 septembre ces suppressions d’emploi, prévues d’ici 2019 après l’annonce faite par Nokia le 6 septembre. Le géant finlandais des télécommunications avait déjà supprimé 400 postes l’an dernier, alors que le groupe s’était engagé à maintenir les effectifs lors du rachat d’Alcatel-Lucent en 2016. Le ministre avait alors déclenché une réunion. D’un commun accord entre toutes les parties, la décision a donc été prise mardi matin de suspendre la procédure de consultation de ce projet jusqu’à la prochaine réunion prévu le 2 octobre entre le gouvernement, la direction de Nokia et les instances représentatives. Pour Nokia, il est « important de se donner le temps de bien l’expliquer« . Benjamin Griveaux a précisé de son côté qu’il présidera cette prochaine réunion.

Le Groupe emploie actuellement plus de 4 000 salariés en France. Il a investi plus de 200 millions d’euros dans le financement de start-ups françaises et l’acquisition de la société hexagonale Withings, spécialisée dans les objets connectés liés à la santé.