Accueil Etudes Budgets IT EMEA en 2018 : +4,9% selon Gartner

Budgets IT EMEA en 2018 : +4,9% selon Gartner

A l’occasion de son symposium annuel, qui s’est terminé aujourd’hui, 9 novembre à Barcelone, Gartner publie ses prédictions pour 2018. Selon l’analyste, les dépenses informatiques sur la zone EMEA (Europe-Afrique-Moyen-Orient) seront supérieures 1 billion de dollars en 2018, en hausse de 4,9% par rapport à 2017, dont les dépenses sont estimées à 974 milliards $.

 

2017, une année  décevante.

En 2017, les budgets informatiques en EMEA, , en baisse de 1,4%, ont été inférieurs aux moyennes mondiales. La seule catégorie nettement en croissance serait celle des logiciels d’entreprise, à 3,2%.

Gartner signale qu’une des causes du marasme a été l’effet de change , qui jouerait

Avec le Cloud, un « changements d’habitude dans les entreprises »

« En 2017, nous assistons à une pause dans les dépenses des entreprises de la zone EMEA en raison du passage à des offres en tant que service », commente John-David Lovelock, vice-président de la recherche chez Gartner.

Selon lui, « Une forte demande dans les catégories des logiciels d’entreprise et des services informatiques dans la zone EMEA laisse présager d’importants changements dans les habitudes de dépenses informatiques. Les prévisions soulignent que les entreprises réduisent largement leurs dépenses de possession de matériel informatique et qu’elles augmentent leurs dépenses de consommation de services informatiques en tant que service »

 

EMEA: Estimations 2017 et Prévisions 2018 (Millions $)

Dépenses 2017 Croissance 2017 (%) Dépenses 2018 Croissance 2018 (%)
Data Center Systems 44,497 1.1 45,89 3.1
Enterprise Software 96,091 7.6 106,212 10.5
Devices 167,579 2.6 174,246 4.0
IT Services 269,059 2.5 286,162 6.4
Communications Services 396,419 -0.6 409,158 3.2
Total IT 973,645 1.6 1,021,668 4.9

Source: Gartner (November 2017)

 

Forte croissance en 2018 pour les logiciels et les services

Toutes les catégories de dépenses informatiques des entreprises renoueront avec la croissance en 2018, mais seuls les services informatiques et les logiciels connaîtront une forte croissance de 4% et 7,6%, respectivement.

Les budgets pour les matériels et les services de communications devraient connaitre une faible croissance, de 2% ou moins, ne permettant donc pas de récupérer les pertes de 2017.

« Nous nous attendons à des marchés en perte de vitesse: les datacenters, les matériels et les services de communication auront reculé de 3% ou plus en 2017. Malgré des améliorations en 2018, dépenses en serveurs, stockage, équipements réseau , les imprimantes, les PC, les appareils mobiles – et même le support matériel – ne reviendront pas aux niveaux de 2016.  » craint Gartner.
Déplacement vers le Cloud

Les récentes prévisions de Gartner sur le cloud public soulignent encore cette évolution des dépenses, les entreprises adoptant de plus en plus les modèles cloud pour l’efficacité et l’agilité. Ce faisant, ils déplacent également leurs dépenses informatiques vers des modèles de services axés sur les dépenses opérationnelles (Opex). « Le passage aux services de cloud et aux dépenses d’exploitation sur les technologies de l’information devrait contribuer à stabiliser la croissance des dépenses informatiques globales dans la région EMEA en 2018 et au-delà. », selon le Cabinet.

Gartner signale les tendances suivantes

  • Le Royaume-Uni impacté par le Brexit

« Le Royaume-Uni possède le plus grand marché informatique de l’EMEA et sa baisse de 3,1% en 2017 impacte fortement les prévisions. La faiblesse de la livre sterling et l’incertitude politique depuis le Brexit ont réduit les dépenses informatiques du Royaume-Uni en 2017, tandis que les autres grands marchés informatiques dans la région EMEA ont connu une croissance régulière», indique John-David Lovelock..

  • Spéculation sur le dollar et sur l’Euro

Un autre effet de change significatif est l’appréciation rapide de l’euro par rapport au dollar américain – il incite les pays de la zone euro à reporter leurs dépenses informatiques à 2018, dans la mesure du possible, en anticipant des prix encore plus bas en dollars selon l’analyste.