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Cyberattaques: une plateforme pour rapprocher victimes et prestataires

cybersurveillance.gouv.fr
Service de cybersurveillance du gouvernement

(AFP) – Le gouvernement a lancé mardi 3à mai une plateforme d’aide aux victimes d’actes de cybermalveillance destinée aux particuliers comme aux PME alors que la cyberattaque Wannacry a mis en lumière le risque croissant lié aux attaques informatiques.

Expérimenté dans la région Hauts-de-France, le site www.cybermalveillance.gouv.fr sera disponible pour le reste du territoire en
octobre. « Le but est de mettre en contact les victimes de cyberattaques et des
prestataires de service » qui peuvent leur venir en aide, a expliqué Louis Gautier, le Secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale lors d’une conférence de presse.
Si l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations (Anssi) assure la sécurité des administrations et des opérateurs d’importance vitale (OIV), les particuliers et les PME sont souvent démunis face aux attaques et cette plateforme a été conçue pour combler ce manque. Concrètement, l’utilisateur peut s’identifier comme victime et recevoir des conseils et des contacts de prestataires informatiques à proximité. Il peut également se renseigner sur la sécurité informatique: les messages électroniques qui peuvent contenir des virus, les rançongiciels, les codes de sécurité des téléphones mobiles, etc.

Des commentaires des utilisateurs sur les prestations

Les prestataires, sociétés de services informatiques ou autoentrepreneurs, sont invités à s’inscrire pour être référencés sur la plateforme en échange d’engagements à respecter de bonnes pratiques, à conserver des éléments de
preuves techniques pour un éventuel dépôt de plainte de la victime, et à
remonter des informations techniques. Cette dernière obligation vise à mieux recueillir les informations sur les attaques informatiques pour pouvoir établir des statistiques et mieux analyser la menace. La qualité des services des prestataires ne sera pas vérifiée par la plateforme, mais les utilisateurs sont invités à noter et commenter les prestations, ce qui devrait aider à réguler ce marché. Cette plateforme ne dispensera pas les victimes de porter plainte, mais leur permettra de mieux identifier leur problème avant de se rendre dans un
commissariat.
La plateforme a été « incubée » par l’Anssi et va continuer sous forme d’un groupement d’intérêt public (GIP) associant des acteurs publics et privés. La France a été plutôt moins touchée que d’autres pays par la cyberattaque de grande ampleur Wannacry qui a notamment paralysé mi-mai des hôpitaux en
Grande-Bretagne. « Nous avons recensé quatre victimes à l’échelle de l’Anssi« , c’est-à-dire au sein des grandes administrations et des « opérateurs d’importance vitale » avec « un impact modéré », a souligné Guillaume Poupard, directeur général de l’Anssi, alors que l’impact sur les PME reste difficile à quantifier.